THE INSIDER signe coup sur coup le retour de Steven Soderbergh après le récent PRESENCE où manipulations et subversions s’invitent dans des face-à-face moins policiers que psychologiques.
Empruntant aux codes du film documentaire, Blue Sun Palace est un film formellement ambitieux, bien qu’un peu long. Mais cela fait aussi partie du projet.
Manipulations, pots de vin dans le milieu de la construction immobilière, tel est le contenu de ce film tourné comme un thriller mais dont la fin laisse le spectateur un peu sur sa faim.
Une savoureuse comédie (musicale) qui fait vibrer les papilles gustatives et les oreilles, tout en égratignant à raison la violence des castings de comédiens.
Si l’on ne peut que reconnaître un certain talent gothique du réalisateur de la série des Resident Evil, cette incursion dans un monde à mi-chemin entre la modernité et un passé très lointain en fera fuir plus d’un.
Un documentaire choc qui ne traite pas tant de la question artistique en Egypte que du désir d’émancipation d’un groupe de jeunes filles qui revendiquent leur liberté à travers des spectacles de rue. Un documentaire à la fois réjouissant et inquiétant sur la condition de la femme en Egypte de nos jours.
Une immersion sympathique et avant-gardiste dans un univers futuriste basé sur les théories de l'homme augmenté, mais de qualité bien moindre à ce que Bong Joon Ho nous avait habitués depuis qu'il fait du cinéma.
Si l'aspect visuel du film étonne et intrigue, ce n’est pas avec ce conte d’héroïque fantaisie moderne que Hollywood poussera la fantasy dans ses retranchements les plus excitants et novateurs.
Songe multiplie les sorties de route narratives, les anecdotes, les rôles tertiaires qui prennent toute la lumière le temps d’une scène seulement. S’éloignant ainsi de son récit principal gentiment convenu, étoffant sa démonstration politique d’une pluralité de points de vue et d’expériences diverses, c’est dans ces moments-là que Rashid Masharawi émeut et surprend le plus.
Le prix Un certain Regard est amplement mérité pour cette œuvre sur la rédemption et le sauvetage des âmes aux fins fonds d’une province chinoise qui peine à trouver sa voie vers la modernité.
Assez foutraque, cette deuxième comédie de la comédienne Judith Davis, aux airs écologico-bobos, s’égare dans des détours scénaristiques assez prévisibles et pas très convaincants sur la durée.
Le premier long métrage de Guillermo del Toro est une splendeur, mêlant film d’horreur et mélodrame. On y trouve déjà ses thèmes de prédilection, comme l’amour pour les monstres ou l’enfance en danger.
Si le sujet est d’une éminente utilité mémorielle à l’heure où les antisémitismes en tout genre se répandant dans nos sociétés, le traitement trop classique de Niels Tavernier laisse le spectateur sur sa faim.
Le cinéma de Mikko Mäkelä gagne en maturité avec ce scénario nuancé et troublant, double mise en abyme autour des thèmes de la prostitution et de la littérature. Une bonne surprise.
Bien loin du si subtil « Call Me by your Name », le nouveau film de Luca Guadagnino s’enfonce de nouveau dans une forme d’imposture cinématographique. Une vraie déception pour les fans du réalisateur.
Haletant, et finalement beaucoup moins confus que la première partie, cette héroic fantasy fait la démonstration brillante que l’empire américain n’est plus le seul leader dans les grandes productions cinématographiques d’aujourd’hui. Une réussite.