Les péripéties et les gags fusent à un rythme effréné, compensant les banalités du récit et permettant au spectateur de ne pas voir le temps passer. On n’en attendait pas moins, mais sûrement pas plus.
Du road movie au huis clos familial, sur la fine ligne entre comédie et drame, l’auteur de BD Jim aborde le cinéma avec ce portrait réussi d’une famille dysfonctionnelle.
Si rien n’est donc déshonorant, l’ensemble manque de souffle et s’apparente davantage aux productions westerniennes, estimables, mais mineures, signées naguère par Henry Hathaway ou Don Siegel.
Plus qu’un récit policier sur une série de meurtres au bord d’une rivière, Only the River Flows est une traversée dans la psychologie tourmentée d’un flic, confronté à la misère humaine et au dysfonctionnement des institutions publiques. Un film fascinant et mystérieux.
Originale et délicate, cette incursion poétique d’Eléonore Saintagnan au cœur d’un camping à l’année adossé au fameux lac de Guerlédan est un petit joyau de sociologie humaine.
Très inégal sur le fond comme la forme, cette comédie absurde qui prend appui sur un célèbre fait divers nantais, ne décroche vraiment pas les rires à l’exception de quelques rares scènes.
Matria, c’est tout simplement le portrait haut en couleur d’une femme extraordinaire qui ne parvient pas à se sortir de la médiocrité de son existence, ou la révélation sur les écrans français d’une grande comédienne : María Vázquez.
Une œuvre majeure d’un grand cinéaste méconnu, teen movie déroutant maîtrisant l’art du huis clos en plein air et proposant une métaphore des névroses de la société nipponne.
Un récit prenant et touchant qui transcende les clichés du queer movie pour proposer une vision glaçante des laissés-pour-compte de la société brésilienne, avec une belle mise en scène.
Un récit en demi-teinte sur les errances identitaires d’un jeune homme, devenu sans-papier, qui doit lutter contre lui-même et les inepties du système administratif français. Le récit est ambitieux, mais pèche singulièrement par invraisemblance.
Grâce à un scénario follement ingénieux, Pawo Choyning Dorji fait du Bhoutan un fleuron drôle et sensible des démocraties en cours de renouvellement. Mais Le Moine et le fusil est surtout un conte philosophique à l’usage des adolescents, des parents et même des plus jeunes enfants.
Cette mise en abîme du cinéma dans le cinéma, chère à l’œuvre prolixe de Hong Sang-Soo, révèle le goût sensible du réalisateur pour la peinture de Cézanne. In Water est un petit joyau de poésie sur la vacuité humaine et la panne d’inspiration des artistes.
Si les incises autobiographiques éclairent brillamment l’œuvre cinématographique d’Olivier Assayas, tout le reste n’est que bavardages inutiles de bobos privilégiés, réfugiés dans une magnifique maison de campagne pendant la pandémie, que même l’ironie du propos ne parvient pas à sauver.
Grandeur et décadence d’une comédienne importante, révélée par Un Tango à Paris de Bertolucci, tel est le propos de ce Biopic passionné qui vient à point nommé en pleine période de révélations d’agressions sexuelles dans le milieu du cinéma.
Caligula fait partie de ces films dont l’aura sulfureuse se dispute à la mauvaise réputation. De la violence, du porno, de la démesure et de la tyrannie : un drôle de cocktail pour un film à la fois hypnotique et éprouvant.