Tsai Ming-liang radicalise une démarche déjà épurée depuis ses premiers films des années 90. Cette œuvre contemplative, composée de seuls plans fixes, est une métaphore de la solitude dans les sociétés contemporaines et possède un réel pouvoir de fascination.
À la fois viscontien, et fellinien, Wojciech J. Has est avant tout lui-même, à savoir un auteur original et intransigeant, virtuose dans son expression visuelle, et faisant preuve d’un profond humanisme.
À la fois théâtre du conservatisme, de l’émancipation et de la domination sociale, Sous les figues révèle magnifiquement le subtil portrait d’une Tunisie perdue entre désir de liberté et respect des traditions.
Quentin Dupieux, on aime ou on déteste ! Pour la rédaction, Fumer fait tousser est un réjouissant spectacle entre absurdité et comédie potache. Un véritable régal.
Chacun, suivant sa sensibilité, pourra adhérer à l’un ou l’autre de ces points de vue qui ont néanmoins en commun de rappeler que les batailles sociales ne se gagnent que grâce à l’unité et à la solidarité, et surtout que rien jamais n’est acquis.
Un documentaire hallucinant de violence qui dénonce un état de la situation épidémiologique dramatique du SIDA dans les pays émergents ou des grandes puissances. Un film plus que nécessaire aujourd’hui.
Entre humour et gravité, la réalisatrice australienne Sophie Hyde tisse un habile huis clos autour du sexe tarifé et du tabou sur la sexualité des plus âgés.
Un film en miroir d’un gouvernement iranien bureaucratique et autoritaire qui aura eu raison de son réalisateur, Jafar Panahi, avec un emprisonnement. Sans doute le meilleur film du cinéaste iranien.
Sans parti pris mais avec détermination, Émérance Dubas recueille le témoignage de celles qui, durant plusieurs décennies, ont subi en silence une violence étatisée.
Tourné dans un lycée parisien, ce documentaire s’amuse des trésors d’ingéniosité et de solidarité déployés par le corps enseignant pour pallier le manque de moyens. Une tragédie-comédie moderne qui ne laisse pas indifférent !
Saint Omer n’est pas un simple récit judiciaire. C’est un éblouissement d’écriture, subtil, sur le déterminisme culturel et familial, le cinéma et la maternité avortée.
Pendant que des femmes et des hommes se font massacrer par les autorités iraniennes, Ali Asgari offre un petit miracle de cinéma, empreint de combativité et de dignité.