Profusion d’idées, confusion de l’esprit : c’est le prix à payer face à cet étrange film mental, plus frustrant que stimulant, mais doté d’un charme fou.
Inclassable comme toujours un film de Bruno Dumont, {L'Empire} alterne entre de franches bonnes idées, des incises cinématographiques, de la fantaisie et quand même une véritable paresse dans le scénario.
Le sujet était passionnant, le résultat final n’en est que plus frustrant. Mais, grâce à des interprètes inspirés et des scènes de bataille grandiloquentes, cette affaire-là s’en sort néanmoins avec les honneurs.
POUR : Le long métrage d’Andrew Haigh propose une variation subtile sur les névroses contemporaines, mixant les genres du drame familial, de l’onirisme et des thématiques LGBT.
POUR : Dans la continuité de ses grandes œuvres politiques et humanistes, Agnieszka Holland franchit encore un pas vers une tentative de réparation aux discriminations et aux barbaries qui balayent le monde.
Derrière ce récit estival et familial au milieu d’un paysage espagnol parsemé de ruches, s’invite le portrait subtil d’une famille tourmentée par la difficulté d’être soi. Un régal de délicatesse.
Par les images qu’elle capte, qui sont parfois elles-mêmes teintées de rouge Yamina Zoutat crée une voie dans laquelle elle peut s’engouffrer, pour retrouver son propre chemin, marqué par les gouttes de sang abandonnées, des histoires qui se recoupent et font office de cailloux, laissés par un Petit Poucet poétique, pour ne pas se perdre.
En révélant lentement ses secrets, Nuit noire en Anatolie détricote son apparence de drame académique en lorgnant vers le polar et le western. Une réussite.
Grâce à son sens de la mesure, Elaha propose, loin de toute caricature, une démonstration juste assez féministe pour pousser à une saine désobéissance toutes celles qui veulent s’attaquer à cet ordre social inégalitaire qui, dans tous les domaines, exige toujours plus de perfection de la part des femmes.