Hélas, si le propos général a tout son intérêt, le portrait de cette jeune femme gâtée qui ne sait pas ce qu’elle veut, quand elle ne crache pas dans la soupe, a de quoi faire fuir les spectateurs.
Délicate et remplie de fraicheur, cette première œuvre de cinéma tournée entre Le Caire et Alexandrie a des airs joyeux et sensibles d’un film d’Almodóvar. Une réussite.
Ce petit film d’action en altitude vaut moins pour son aventure pas déplaisante mais bien vite oubliée que comme témoignage de ce que peut produire esthétiquement l’ambiante réactionnite chronique appliquée au cinéma américain.
Une jolie variation sur l’amour sous toutes ses formes par une scénariste importante, Agnès de Sacy, qui se dévoue pour le meilleur à la mise en scène.
Dans une langue simple et belle, Angela Wanjiku Wamai transcende avec brio les tabous de toute une société africaine, à travers le portrait d’un jeune professeur d’anglais, sortant de prison. Un film important pour celles et ceux qui ont subi des abus sexuels, jamais reconnus par leur communauté d’appartenance.
Laurent Lafitte est absolument époustouflant dans ce rôle de comédien propulsé malgré lui sur le champ de bataille du Liban. Une œuvre aussi passionnante que dense.
Walter Salles subjugue littéralement les spectateurs dans une fresque familiale vertigineuse qui dissèque avec force les ravages de vingt années de dictature militaire au Brésil.
Plusieurs détenus de la prison de Sing Sing se retrouvent régulièrement pour monter des pièces de théâtre. Huis-clos carcéral, aux faux airs de documentaire, original et sans artifice.
À la fois rupture esthétique, poème, et aventure vers un ailleurs, La Mer et ses vagues constitue une expérience de cinéma inédite au cœur du Liban tourmenté.
Par amour peut être vu comme une fable organique non dépourvue de poésie mais aussi comme une envolée délirante outrageusement chimérique. À chacun de choisir !
Halina Reijn déconstruit le thriller érotique, genre intrinsèquement et originellement masculin. Babygirl est une nouvelle date dans la construction du female gaze.
Une proposition de cinéma insolite et séduisante, sur fond de dénonciation sociopolitique plus ou moins implicite. Les amateurs d’univers incongrus à la Miguel Gomes ou Roy Andersson ne devraient pas être déçus.