Ce film d'animation recèle bien [des] scènes qui valent leur pesant d'or, des moments de pur bonheur burlesque que la durée excessive du métrage ne parvient pas à gâcher.
Dans le rôle principal du faux Kubrick, escroc gay qui en fait des tonnes avec regards en coin et gestes efféminés, John Malkovich est impérial. Le film, nettement moins.
Avec Lord of war, l'inquiet Andrew Niccol fait humer le purin existentiel d'un homme dépourvu de tout scrupule comme de tout sens moral. Pervers et contre tous.
(...) le fluide a disparu chez le réalisateur : son cinquième film, bien que très soigné visuellement, s'enfonce lentement dans une léthargie statique, au gré des historiettes de jeunes filles dont la naïveté confine à la crucherie de Télétubbies.
Avec son scénario fourre-tout assez prévisible (sans parler de la fin qui dégouline de bons sentiments), la chose n'est pourtant pas totalement désagréable à regarder.
(...) Besson laisse de côté les insupportables tics qui ont fait la (mauvaise) réputation de la plupart de ses productions (...) au profit d'une réalisation, osons le mot, posée, et superbement mise en valeur par le scope noir et blanc de Thierry Arbogast (...)
Un documentaire drôle et intelligent pour dénoncer une sphère médiatique sclérosée (...) il nous confirme que certains cinéastes italiens sont encore en mesure de lutter contre le formatage télévisuel qui a gangrené l'ensemble de cette cinématographie (...)
Egoyan poursuit toujours ses fantômes dans les méandres troubles d'un univers qui n'appartient qu'à lui (...) Egoyan nous a habitués à ces univers troubles, où l'on se cherche à travers l'autre, où l'on ferme à demi les yeux pour tenter de croire que les choses sont autrement.