Une proposition de cinéma insolite et séduisante, sur fond de dénonciation sociopolitique plus ou moins implicite. Les amateurs d’univers incongrus à la Miguel Gomes ou Roy Andersson ne devraient pas être déçus.
Un documentaire chargé de poésie, où l’on fait fi des différences culturelles, sociales et politiques, et qui témoigne avec sincérité des aspirations de la jeunesse.
Un blockbuster bâclé et bancal, que même un cinéaste (jadis) talentueux ne parvient à sauver. On touche là le fond du panier du cinéma hollywoodien, et la nourriture y est particulièrement avariée.
Rageant, donc, de se retrouver avec un produit aussi passepartout et routinier alors que la présence d’un cinéaste comme Barry Jenkins aux commandes inspirait confiance.
Pleinement conscient de l’artificialité du matériau qu’il adapte (parce qu’il s’agit d’une comédie musicale, genre par essence très codifié, et parce qu’elle a les deux pieds dans le fantastique), le virevoltant Jon M. Chu en joue, le revendique pleinement, avec des chansons et chorégraphies étourdissantes, des chansons entêtantes, des décors et costumes ahurissants.
Un long métrage sensible et attachant sur le souvenir historique et les liens familiaux. Jesse Eisenberg est aussi à l’aise devant que derrière la caméra.
Le réalisateur, qui avait jusqu’à présent brillé en mêlant cinéma de genre revisité et vision d’auteur, peine ici à transcender les conventions du thriller et du film d’enlèvement.
Si les spectateurs veulent reprendre confiance en leurs élus politiques, surtout ne pas aller voir ce film. Pour le reste, les révélations des deux journalistes sont édifiantes.
La chambre d’à côté est le memento mori d’Almodóvar. C’est aussi la reviviscence d’un cinéaste qui, en filmant la Mort comme un baiser languissant, une porte entrouverte vers l’élévation par l’Art, compose un récit subjuguant sur la cannibalisation des êtres, prisonniers de leurs propres fictions, comme autant de mirages enveloppants.
Enfin un film français original et grinçant qui, par bien des aspects, fait penser à l’humour noir et cynique du trio belge de C’est arrivé près chez vous.
Il n’en reste pas moins qu’entre réalité (film inspiré de faits réels) et dystopie, ce film constitue un cri d’alarme universel, difficile à ignorer, face à la déshumanisation des institutions insensibles aux individus, à leur problèmes et sentiments, et de plus en plus promptes à les traiter comme des citoyens de seconde zone.
Dans une langue cinématographique dont seule Andrea Arnold maîtrise les contours, la réalisatrice parvient à élever un quartier populaire anglais dans une dimension poétique et d’une infinie grâce. Un des coups de cœur de la sélection cannoise 2024.
Un film d’animation où espièglerie et profondeur s’entrelacent pour aborder sans tabou les thèmes essentiels de la vie et de la mort, de la guerre et de la paix, de la compassion et de la discrimination.