Usant et abusant de jump scares, le scénario de "The baby" terrifie surtout par son indigence. Ni l’attention timide accordée à la stabilité et à la qualité de l’image, ni les efforts démesurés des acteurs pour rehausser la production ne parviennent à décrocher l’absolution.
Robichaud se soustrait au verbiage mainstream pour toucher à une forme d’extase douloureuse, éminemment sensorielle et mentale, comme son héroïne emportée dans un inlassable marathon que seule la mort pourrait rompre.
Ce film poétique rappelle l’importance des liens familiaux, le respect que l’on doit à nos aînés et la nécessité de prendre garde à l’environnement lorsque les nouvelles technologies s’en mêlent.
Davantage une tragédie familiale qu’un polar de genre, "De guerre lasse" suscite l’intérêt par sa capacité à entremêler destins tragiques et grande Histoire dans un grand bain de sang qui n’épargne ni les corps, ni les âmes.
Ce film est une romance existentielle mi-figue mi-raisin troublante de réalisme, qui vaut pour son portrait sans concession d’une Amérique individualiste qui à force de gommer l’individualité de chacun, ne bâtit qu’une société de laissés-pour-compte.
Pour son premier film, l’écrivain marocain Abdellah Taïa, nous propose une adaptation libre de son roman éponyme et autobiographique L’armée du salut. Un film sincère, courageux et prometteur.
"The Amazing Spider-man" n’a donc pas mûri et avec l’insolence d’un sale gosse, revendique son immaturité haut et fort comme un droit à l’éternelle adulescence. Les mineurs apprécieront, les autres iront tisser leur toile ailleurs.
Cumulant des scènes légères avec d’autres d’une rare profondeur, Pas son genre marque sa différence avec d’autres comédies romantiques en s’écartant de l’image rose bonbon de la romance traditionnelle sur grand écran.
A partir d’un scénario prétexte qui oppose de manière binaire le bien et le mal, Keanu Reeves livre un divertissement sympathique dynamité par des combats incessants, mais un peu trop répétitifs. Simpliste.
Une histoire d’amour dépressive dans la moiteur estivale d’une Amérique du terroir que l’on ne connaît que trop bien. Jason Reitman est un faiseur dans l’American indie movie et comme à l’accoutumée, il pratique son art plutôt bien sans chercher à le transcender.
Thriller outrageusement captivant, drame résolument révoltant, Joe nous prend aux tripes et laisse une empreinte vivace, celle d’un cinéma social glaçant qui nourrit le mythe d’un sud déliquescent tout en nous persuadant de sa réalité.
Gondry brouille de nouveau les pistes avec ce documentaire animé plus intimiste qu’il n’y paraît. Un exercice de style fascinant et accessible à ranger auprès des meilleurs films de son auteur.
(...) une œuvre émaillée de quelques fulgurances visuelles mais largement insuffisante pour faire passer la pilule d’une écriture précaire incapable de définir son public.
D'un côté une thématique nécessaire, celui de la prostitution infantile en Inde qui est bien exploitée, de l'autre un film d'action conventionnel desservi par une mise en scène trop clippesque. Ce long métrage n'en demeure pas moins une oeuvre sincère qui mérite d'être découverte.