Sur-dialogué mais sous-rythmé, ce carton du box-office chinois distille toutefois un petit charme pop, archi instagrammable, qui en fait une curiosité.
Prenez une IA raisonnablement compétente. Entrez les mots-clés "crime", "tour Eiffel", "binôme conflictuel", "Bruno Wolkowitch dans le rôle du commissaire", et demandez-lui d’écrire un téléfilm. Le résultat aura de fortes chances de ressembler à ce polar mou et indigent, sorte de "Meurtres… à Paris" aux personnages sans épaisseur et aux dialogues peu inspirés, ennuyeux jusqu’au générique de fin.
Laide et vaine, mais curieusement consciente (et fière) de sa propre bêtise, cette adaptation du célèbre jeu vidéo produite par Warner Bros devrait laisser une trace minuscule dans l’histoire du cinéma.
L’une des beautés du film est assurément de rester fidèle jusqu’au bout à son principe d’incertitude. Car Mike Leigh, 82 ans, refuse aux créateurs de séries le monopole du « cliffhanger », cette fin ouverte, suspendue, au bord du gouffre ou d’un miracle…
Un éloge éclatant de la sororité se précise alors et, entre les lignes, la possibilité d’une relation lesbienne, suggérée par une belle descente à vélo, en tandem.
Wang Bing n’a pas mené une enquête journalistique. C’est de la condition humaine qu’il se fait l’écho, faisant de son film une réflexion sur notre époque. Tournées il y a quelques années déjà, ces images ont une force sur laquelle le temps n’a pas de prise. Elles font de cette plongée dans le capitalisme à la chinoise une expérience unique.
Discussion en chambrée, baignade à la rivière, confidences en voix off pour les récits familiaux les plus bouleversants : le cinéaste, fidèle à sa méthode douce, observe et capte une jeunesse non pas en train de fuir mais de se recomposer.
Au croisement accidentogène de Plus belle la vie et du roman de Steinbeck Des souris et des hommes, Hyacinthe saucissonne un improbable imbroglio mafieux et une histoire d’amitié entre un colosse à l’âme d’enfant et un magouilleur à bon fond. On aimerait trouver quelque chose à sauver.
Toujours à hauteur d’enfant, incarnation de la pureté face à la barbarie incessante, ce road-trip rappelle certains films de François Truffaut ou d’Abbas Kiarostami, offrant une légèreté à rebrousse-poil.
Le problème est que Fanon cumule tous les défauts du biopic : récit mollasson, scènes édifiantes, dialogues lourdement didactiques, reconstitution historique qui fait toc et mise en scène illustrative. En résumé : grand homme, petit film.
Cette série de courts animaliers – d’après une collection d’albums populaire en Suède – propose des familles originales, dont certaines recomposées. Grâce au trait à la ligne claire et à la voix off précise, les enjeux sont accessibles à tous.
Hélas, rien ne fonctionne dans cette aventure construite autour de quiproquos poussifs et de personnages réduits à des caricatures. Reste l’abattage réjouissant de Vincent Dedienne en steward vieux jeu et gaffeur.