Il y a quelque chose de touchant dans la façon dont les proches de Masashi – trop dilettante, trop incertain, ou les deux – le protègent (et lui passent tout) parce qu’ils ont la certitude, longtemps contredite par la réalité, que son talent le mènera quelque part…
L’actrice débutante est plutôt convaincante, du moins quand Maïwenn ne lui vole pas la vedette avec son personnage d’ex-étoile devenue directrice de l’école, miroir maléfique pour Neneh et qui vampirise progressivement le scénario.
Propulsés sur les mers par un caprice des dieux, Pattie la souris et ses compagnons de voyage se démènent pour imiter les gags, l’esthétique rutilante et le tempo des blockbusters d’animation internationaux tels que Comme des bêtes ou Zootopie.
Une histoire centrée sur la religion, en apparence seulement. Car Stéphane Freiss, qui s’inspire du passé familial, n’est ni pour ni contre le fanatisme dont souffre son héroïne. Plus banal qu’on l’imaginait, son film s’attache surtout aux sentiments, à l’amour naissant, au flirt avec la liberté.
Hormis un léger chantage à l’émotion, ce film-catastrophe, étonnamment signé du vétéran français Jean-François Richet (Mesrine), se révèle une excellente surprise : tension permanente, action pure, violence sèche.
Ce trop-plein d’envies disparates donne à ce récit de mercenaires un ton criard et désaccordé, qui étrangle le message politique. C’est d’autant plus triste que le cinéma de genre africain ne court pas les salles en France.
Le cinéphile Damien Chazelle s’est judicieusement méfié de la mémoire des spécialistes, des noms qu’il faut connaître, des incontournables qu’il faut citer. C’est une histoire collective qu’il veut partager.
Un an après Ouistreham, d’Emmanuel Carrère, qui racontait aussi une amitié entre femmes de ménage solidaires et une histoire de trahison, ce premier long métrage pâtit de l’inévitable comparaison.
On pense à l’attachante petite bande du Stand by Me de Rob Reiner, jusqu’au bout, ou presque. Car la conclusion, fastidieux enchaînement de séquences mélo plutôt grandiloquentes, n’est pas vraiment à la hauteur du reste.
Le film épousant la logique des rêves, on peut s’y perdre en conjectures. Il est parfois un peu monotone par la narration, mais riche en termes plastique, sonore et symbolique.
Le spectacle est somptueux, les intentions tendres et généreuses, mais il manque peut-être à cette ode multicolore à l’environnement le brin d’étrangeté qui faisait tout le prix du Garçon et le monde.
Poétique (Même quand nous dormons), sous influence Pixar (Pas à pas) puis émouvant (Mon enfant), ce florilège de courts métrages sur l’amour filial va crescendo jusqu’au touchant Ursa (Natalia Malykhina, 2021).
Si le jeu des jeunes acteurs est parfois imprécis et la narration précipitée, le réalisateur fait poindre l’essentiel, dans des teintes de conte fantastique : la fraîcheur de l’enfance et sa résistance candide face à la violence et aux injustices de la guerre.
Élie Semoun rend un bel hommage à son père, mort en septembre 2020 après avoir longtemps souffert d’Alzheimer, dans ce documentaire déjà diffusé à la télévision en décembre 2020, dans une version un peu plus courte. Manque une autre facette de la maladie : celle des aidants.