Dans ce beau documentaire en noir et blanc, Sylvain George alterne deux façons de mettre en scène : l'une chronique l'événement, (...) l'autre, beaucoup plus distanciée et contemplative, raconte l'Espagne post-franquiste.
(...) Au bout d'une cinquantaine de cadavres (...) et quelques péripéties très premier degré, il faut se rendre à l'évidence : l'humour a pris une balle perdue...
Inégal, malgré la qualité des personnages secondaires (...) et l'évitement des clichés. Mais le débutant Didier Michon, bourré d'énergie et Slimane Dazi (...) savent nous émouvoir.
Le scénario est curieusement pauvre en suspense et le message sociopolitique simplet : penser par soi-même, c'est vachement mieux que de végéter en groupe ou en pyjama futuriste.
Le style rude du film devient parfois rustre, flirtant avec des atmosphères à la SAS, vite lissées par un classicisme d'assez bon aloi. Pierce Brosnan semble, de ce point de vue, le choix idéal : un acteur solide, à l'ancienne.
Son film n'est pas un pamphlet, mais un constat, terrifiant dans sa banalité même. On est moins convaincu, en revanche, par les moments où le documentaire s'efface, où des comédiens énoncent des idées toutes faites sur le monde ouvrier.
En retraçant cette amitié très conjugale et cette vie conjugale où ne restait pas même de l'amitié, l'Argentin Daniel Burman privilégie les paradoxes et la fantaisie.
Tout ça ne révolutionnera pas l'histoire du cinéma, mais cette confiserie sentimentale est suffisamment épicée (...) et truffée d'idées sympas, telles ces imprévisibles séquences animées, pour échapper à la routine.
Cette comédie policière et familiale de Reshef Levi se résume à une sympathique succession de performances d'acteurs, les chenus et les « verts », les énergiques et les drôles.
(...) Ce thriller paranoïaque, tourné avec trois euros et six centimes, (..) joue avec tous les clichés du genre tout en restant constamment inventif et surprenant.
CONTRE : C'est prodigieusement ennuyeux. Voir et entendre pérorer, en longs plans fixes solennels, des cathos intégristes totalement bornés est une épreuve que nul ne mérite d'endurer, pas même le pire des masos
POUR : Le réalisateur berlinois Dietrich Brüggemann adopte une forme radicale. (...) Sur le papier, ce concept a tout du gadget. A l'écran, il se révèle terriblement efficace pour représenter l'enfermement psychologique.
On s’aperçoit alors que ce film-pastiche, bourré de citations, est en réalité l’un des plus personnels de François Truffaut. L’un de ceux où son univers transparait le mieux. 01/08/1983
C’est du Truffaut de grande cuvée où rôdent, fantomatiques, l’ombre du garde-chasse de "La Règle du jeu" et le souvenir de l’inoubliable cabotine du Carrosse d’or ; où trône, olympienne, la blonde, belle, hitchcockienne Catherine Deneuve, de glace et de feu, entourée des lutins de la passion. 17/09/1980