Une adorable enfant issue d’une tribu de nomade recherche un être légendaire afin de sauver sa mère. Un conte politique sud-coréen en stop-motion, qui sublime la puissance de la nature.
Si l’intrigue réunit les ingrédients d’un parfait conte de fées, la magie n’opère pas. La naïveté du propos et de la mise en scène laisse le spectateur sur le bord du ring.
Ce cinéma purement visuel déploie un art du dévoilement, lent et progressif, qui rendait déjà Nadia, Butterfly, le précédent long métrage de l’auteur, unique et remarquable. Dommage que la dernière partie, ici, délaisse la froideur pour des effets trop tapageurs.
Par nostalgie de l’âge d’or de Pascal Thomas, on a souvent été indulgent avec ses œuvres mineures et ultérieures, où subsistait malgré tout l’insouciant parfum des amours libres et la petite musique anachronique des utopies sous Giscard… Il en faudrait beaucoup, d’indulgence, cette fois-ci, pour avaler un conte d’été grossièrement dévergondé (...).
La relecture à l’ère TikTok du film sorti en 2005 avec Lindsay Lohan ne propose pas autre chose qu’une copie carbone du scénario originel. Exception faite des portables à clapet remplacés par des smartphones. Dommage.
Un réalisateur commence à peine à tourner son film, et l’affaire prend l’eau. Servie par un casting hors compétition, la comédie de l’auteur du “Procès Goldman” réussit aussi à émouvoir.
L’implosion sanglante d’une famille bourgeoise : une réelle atmosphère, mais un récit répétitif et trop dilué malgré la présence vibrante d’Emmanuelle Devos.
Servi par une mise en scène soignée, faite de lumière douce et de surprises à la frontière du fantastique, ce film est un bouleversant hommage à ceux qui ne trouvent pas leur place, et surtout, de façon rarissime au cinéma, aux puissantes non-histoires d’amour.
Il y a aussi, dans Scrapper, des scènes de comédie très réussies, un regard vif sur les classes populaires et même une fable qui parle du deuil tel qu’une enfant peut l’affronter, en construisant un monde imaginaire. Cela fait beaucoup de pistes pour un seul film, mais elles sont toutes séduisantes.
Extension d’un court métrage devenu viral sur YouTube en 2014, ce film de piscine hantée ne tient pas la longueur. L’atmosphère inquiétante s’évapore dès que l’auteur renonce à la suggestion.
Le cinéaste espagnol Juan Antonio Bayona offre une relecture immersive, profondément touchante, de la catastrophe aérienne de 1972, sans sacrifier son sens du spectacle. Un tour de force à la fois visuel et métaphysique.
La jeunesse des personnages y est évidemment pour beaucoup. Toujours à la bonne distance, aussi proche soit-elle, le réalisateur les observe longuement, pendant leurs jeux, leurs blagues, leurs flirts plus ou moins maladroits, et son empathie est peut-être plus forte encore.
Bien que mises en scène – toujours avec tact –, ces images parfaitement documentées acquièrent paradoxalement une valeur de preuve, dans la tradition du cinéma néoréaliste d’après-guerre.