On parle (...) peu mais bien dans "Le Havre". Avec une politesse exquise. Avec une dignité qui mène à une morale simple comme bonjour : c'est en aidant les autres qu'il peut nous arriver des choses formidables.
La fantaisie de l'imaginaire s'invite dans le documentaire pour raconter la première exploration d'un monde sauvage à portée de main. Un moment de grâce à la fois simple et secret.
Avec son blog, une caissière devient la porte-parole d'une profession méprisée. Comment ne pas être désarmé devant ce film signé Pierre Rambaldi, inoffensif et médusant de mièvrerie ?
Quasi muette, encore plus panthéiste que Terrence Malick, cette balade sauvage est un premier film à la radicalité revendiquée et à la beauté captivante. Du "cinéma américain indépendant" pur et dur, qui refuse de frayer avec Hollywood.
Paysages, costumes (...) et jurons sont dignes d'un vrai western. On est pourtant dans du pur documentaire, sans commentaire. (...) "Sweetgrass" reste original, qu'il s'agisse du travail, de l'attachement des hommes à leurs bêtes ou de dangers bien réels (...)
Le conte de saison déraille complètement dans la série B, entre humour noir et thriller fantastique. Un drôle de joujou, vachard, bricolo et loufoque, à ne pas mettre dans tous les (petits) souliers.
La subtile alternance des voix off - celle de Jon, d'une simplicité proche de la poésie, celle du cinéaste, plus concrète - reflète le lien pudique qui unit les deux hommes, apportant de la chaleur dans ces paysages figés par la neige.
Reste une succession de chorégraphies et de chants sobrement captés. Aux côtés des vieux maîtres (...), les connaisseurs reconnaîtront les nouveaux talents du flamenco d'aujourd'hui (...), ouverts aux influences extérieures.
Simple et efficace, malgré quelques dialogues trop explicatifs et des parenthèses oniriques peu probantes (...). Le film est empreint d'une tendresse communicative pour tous ses personnages.
Pour leur premier film, Delphine et Muriel Coulin ont transposé un fait divers américain à Lorient, la ville où elles ont grandi. C'est en douceur, avec empathie, qu'elles dépeignent cette étrange utopie de grossesse contagieuse (...).
Imaginaire et réalité finissent par se confondre dans ce thriller existentiel, où percent des regrets, des frustrations, un sentiment d'échec. Mais aussi la renaissance d'une femme, non sans perte et fracas.
Du pur espionnage à l'ancienne, à la James Bond, à la limite de la guerre froide. Avec femme fatale (la Française Léa Seydoux) (...) et gadgets high-tech (...).
[Contre] On est loin d'un travail d'orfèvre. Mais au fait, à quand remonte le dernier très bon film de Scorsese ? A cinq ans ? Plus. Dix ans ? Non, vous n'y êtes pas encore. A seize ans, autant dire une éternité. Le film s'appelait "Casino".
[Pour] (...) "Hugo Cabret" fait le lien entre cinéma d'hier et d'aujourd'hui. Scorsese nous parle de l'émerveillement inventé et réinventé par le cinéma. Il nous assure que, de Méliès à la 3D, la magie ne s'est pas perdue. Et on n'a qu'une envie : lui dire merci.
Le thème de l'enseignement de la danse classique qui vire au cauchemar fait penser au "Suspiria" de Dario Argento, un modèle du genre, que les auteurs français revisitent (...) avec une forme d'élégance encore pleine d'innocence.
Pas de doute : Cronenberg, immense cinéaste de la matière organique, fait mouche une fois de plus en offrant au cinéma fantastique toutes ses lettres de noblesse.