La Belle Affaire touche juste dans son évocation des conséquences sociales de la réunification allemande, sans tomber dans une démagogique "ostalgie" (...). Et Sandra Hüller est décidément une actrice d’exception.
Il s’agit d’un suspense à huis clos dans un appartement pour escort girls de luxe, où s’accumulent, presque en temps réel, les invraisemblances. Ne reste que la pugnacité des deux héroïnes, tenant tête à des personnages masculinistes, clients, dealers ou policiers.
L’intrigue, trop compliquée, empêche le film de décoller, au point qu’il est finalement impossible de distinguer les bons des méchants. Et le tout se conclut par un spectacle pyrotechnique exténuant, à la manière d’une grosse machine hollywoodienne.
Le réalisateur Antoine Page a filmé pendant douze ans le long parcours de son frère, du marathon des examens aux premières consultations. Touchant et revigorant.
Satire d’un milieu toxique, d’une lutte des classes et des sexes qui s’achève en explosion d’hémoglobine et en revenge movie badass, ce premier long métrage assume une outrance finalement payante, et révèle la patte d’une réalisatrice à suivre.
Ce film coréen un brin bancal semble toujours hésiter entre cinéma catastrophe (registre ici maîtrisé) et science-fiction basse du front (l’intrigue comme les effets spéciaux demeurent à la traîne)
Le dernier voyage est ainsi prétexte à une série de mièvres flash-back et de rencontres de hasard plus plates et démonstratives les unes que les autres. Pour mieux apprécier le talent de Timothy Spall, on attendra le prochain bus.
Devenu l’immortel Corbeau pour la venger, il exécute bien quelques bourreaux — dans un spectaculaire assez standard — mais il erre surtout dans la tristesse esthétique d’un purgatoire (où officie… Sami Bouajila en gardien des lieux) à la noirceur exceptionnellement grisâtre. Comme tout le reste de ce vilain film.
Après tant d’années à regarder les hommes tomber, Audiard regarde les femmes lutter dans cette comédie musicale transgenre, à la fois mélo et film noir.
En Inde, une ado et sa mère, attirées par le même garçon, s’opposent et défient la tradition. Premier long métrage audacieux de la réalisatrice Shuchi Talati.
Écrit et réalisé à hauteur des tout-petits par Kazuya Konaka, ce joli conte coloré dissimule des trésors de poésie et de bienveillance qui séduiront aussi les plus grands.
Ce cri désespéré est un acte de foi extraordinaire en l’homme. Car Johnny est la preuve vivante que le plus muré physiquement d’entre les hommes peut accomplir des miracles pour peu qu’en lui vive l’esprit. 04/03/1972
Cette façon de mêler constamment le sentimentalisme et la critique du piège que peuvent représenter les sentiments aboutit à un film qui joue inégalement sur les deux tableaux, se voulant toujours plus séduisant que dénonciateur, plus rassurant que déstabilisant.
Alien : Romulus puise aux meilleures sources pour passer avec le spectateur un contrat de confiance. Alien : Rémus devrait pouvoir, un jour prochain, montrer les crocs.