Cette comédie sur la domination patriarcale était prometteuse. Mais malgré l’alchimie du duo Benjamin Lavernhe et Léa Drucker, on rit plus des féministes qu’on ne se moque des masculinistes.
Rapide a ainsi tout du divertissement populaire entraînant. Le fond est, cela dit, nettement moins bien huilé. Le champion, Max, est une championne, victime à chaque coup de volant du sexisme d’un milieu sans femmes. Sauf que le film n’a pas grand-chose à dire sur le sujet (...).
En découle un petit film sympathique mais sans grande portée, dont se détachent un échange émouvant avec un agent des pompes funèbres, souffrant de l’impossibilité d’exercer dignement son métier, et les conversations téléphoniques du coréalisateur Éric-John Bretmel avec son père.
Avec ce personnage assaisonné à la sauce Roellinger mais installé au Moulin de Rosmadec, à Pont-Aven, un mystère séduisant est prêt à être servi. L’intrigue se révèle cependant mal ficelée et mollement pilotée par la boudeuse Julia de Nunez, qui jouait BB dans la série Bardot et interprète la fille du cuistot.
En racontant, parmi d’autres cas hélas plus banals, le calvaire d’un jeune prêtre accusé à tort par une adolescente, la réalisatrice autodidacte, qui a elle-même subi et surmonté le harcèlement d’un producteur à ses débuts dans le métier, fait un choix contestable mais audacieux, qui a le mérite d’éviter l’écueil du manichéisme.
À vouloir courir trop de lièvres à la fois – le cinéma de dénonciation politique cher à Francesco Rosi, la comédie à l’italienne, sans oublier le polar –, Lettres siciliennes peine à atteindre ses cibles.
Dans ses thèmes comme dans sa grammaire, ce premier long métrage d’un jeune réalisateur ouzbek évoque le cinéma élégiaque de Yasujirō Ozu, avec une touche de malice digne d’Abbas Kiarostami. On a connu pires auspices.
Le réalisateur d’“Une vie” sort de sa zone de confort avec ce “revenge movie” adapté du roman de Robert Littell. Mais il ne convainc que par intermitte
Avec ce couple de candides téléporté au milieu des montagnes hostiles (l’orage et le loup en embuscade), le film a un petit côté « Martine à l’estive » qui peut prêter à sourire. Mais au fil du récit, les clichés s’estompent pour ne rien cacher de l’âpreté du pastoralisme.
Le dessinateur R.O. Blechman adapte en animation une œuvre de Stravinsky. Son style singulier, à la ligne tremblée, donne une vibration phénoménale aux personnages.
Difficile, en effet, de croire à son histoire d’un jeune dealer porté sur la fumette dont la plupart des actes, aux conséquences funestes, défient l’entendement par leur irrationalité, pour ne pas dire leur stupidité. Mais si on considère Zion comme un long spot de prévention contre les ravages psychologiques du cannabis, c’est très réussi.