Dédoublée comme en écho à Madeleine Collins (Antoine Barraud, 2021), prof de lettres comme dans Les Enfants des autres, Virginie Efira arrive à ce stade d’une carrière où les beaux rôles dialoguent les uns avec les autres. Star de proximité, elle oscille ici entre l’ombre et la lumière avec mille variations subtiles.
En découle un sinistre imbroglio, invraisemblable de bout en bout, qui permet à Álvaro Morte, le fameux Professeur de la série La casa de papel, d’en faire des tonnes en anti-héros désespéré.
L’évidente complicité entre un Benoît Magimel impérial et dense, présence à la fois menaçante et désinvolte, et un Reda Kateb aussi instable et explosif que drôle et poignant, est de celles qui marquent l’histoire du cinéma.
Réalisé par Louis Leterrier, cet opus 10 au budget délirant enchaîne les scènes d’action comme autant d’attractions de fête foraine, en oubliant le scénario.
Énième film d’animation où un petit animal mal léché part en quête de grandeur, L’Arbre à vœux tient difficilement la longueur. La faute à une intrigue tordue, guère aidée par une animation 3D paresseuse.
N’ayant à rougir de rien, avec autant d’audace que de narcissisme, Maïwenn s’y donne le beau rôle, s’y tient droite, se fondant parfaitement avec son personnage d’autodidacte ambitieuse. Désirante, curieuse de tout et finalement généreuse.
Peut-être fallait-il filmer de dos le jeune Martin Miller pour qu’il nous rappelle Timothée Chalamet. Mais cela donne juste envie, finalement, de revoir Call Me by Your Name.
Si l’intérêt s’émousse au gré d’un récit et d’une forme (chapitrage, alternance de noir et blanc et de couleur) également essorés, le coup d’essai distille son petit charme.
On sourit parfois, mais la mise en scène ne fait pas honneur à cette histoire douce-amère d’un couple de femmes qui cherchent un donneur pour une procréation médicalement assistée.
Ancienne tueuse à gages, Jennifer Lopez reprend les armes pour sauver sa fille. Avec un déroulé prévisible et des explosions à gogo, ce film d’action produit par Netflix coche toutes les cases d’un synopsis vu et revu.
Par son refus d’exploiter la personnalité ambiguë de Sonny Vaccaro, ce mec au physique de Joe Pesci et aux méthodes douteuses qui a mené Nike au sommet, Air fait tout l’inverse. Nous avons juste affaire à un petit bonhomme joueur et tenace qui a du flair.
On sent la passion profonde et sincère de la réalisatrice pour son sujet – elle est caviste de métier. Mais la voix off didactique et la forme, scolaire, laissent souvent le spectateur à la porte.
Librement inspiré d’un fait divers qui, comme l’on dit, dépasse la fiction, le film oscille entre la chronique sociale et la fable, le polar et la tragi-comédie, sans convaincre tout à fait. Problème de vraisemblance, de direction d’acteurs un peu trop flottante…
À part un réquisitoire assez convenu du pouvoir, de sa folie aussi meurtrière que grossière, on voit mal où veut en venir le cinéaste russe, en perte d’inspiration depuis quelques films.