War Pony a aussi le malheur d’arriver après les films de Chloé Zhao, Les chansons que mes frères m’ont apprises (2015) et The Rider (2017), tournés, eux aussi, dans la réserve de Pine Ridge, mais avec bien plus de grâce.
Dans ce film de Phillipe Guillard, l’honneur, c’est d’accueillir des migrants. Si le sujet est d’actualité, son traitement angélique et parfois absurde n’a rien à voir avec la vie. Ni même avec le cinéma.
Ce troisième et dernier volet des aventures de Star-Lord fait honneur à ses personnages sans rameuter le reste de l’univers Marvel. Un film bien mené et très référencé, qui clôt à temps la saga du créatif James Gunn.
Showing Up relève du tour de magie dans sa façon d’organiser, en toute discrétion, ces micro-événements, aux effets différés, imprévisibles et finalement salvateurs.
Formidable et fantasque jeu de piste, Trenque Lauquen se rapproche par bien des aspects du film monstre de treize heures, La flor, de Mariano Llinás (2018).
Formidable et fantasque jeu de piste, Trenque Lauquen se rapproche par bien des aspects du film monstre de treize heures, La flor, de Mariano Llinás (2018).
Au-delà de la rigueur de l’enquête, par-delà le choc des images de corps torturés, Les Âmes perdues est un film important sur la machine de mort du régime syrien, la violence répétée d’un terrorisme d’État et les conséquences de ces crimes sur des générations entières.
De leurs conversations déchirantes, on retient la lucidité et la résignation — Damien n’imagine pas vraiment être sevré un jour. « Si je t’avais mis à la porte, tu t’en serais mieux sorti ? », l’interroge Ysma. Réponse du fils : « Ou pas. »
Le film est parfois naïf, mais captivant, graphique, original dans ses scènes de violence – des combats brutaux et stylisés dans la lignée du cinéma asiatique. On aime cette modestie, associée à l’énergie sèche des bonnes séries B d’antan.
Hélas, une fois ces bonnes idées installées, le résultat lasse par ses répétitions et l’étirement de plusieurs scènes sans relief. Mais on ne peut qu’attendre avec curiosité le prochain film de ce nouveau cinéaste singulier et prometteur.
Impossible de ne pas penser au récent Revoir Paris, d’Alice Winocour, qui traitait un sujet identique, avec moins de longueurs, mais autant de sensibilité.
Au risque d’un scénario un peu trop mécanique dans sa gestion de l’alternance entre leurs histoires respectives, aussi secouantes et, parfois, poignantes soient-elles. Mais la réalisation au plus près des corps et des visages est efficace, autant dans les scènes sous haute tension que dans les moments plus apaisés.
Tout ce qu’on voit à l’écran provient donc d’images tournées par les personnages dans le film, de l’objectif du téléphone à celui du Caméscope, en passant par des appels FaceTime. Mais ce qui semblait une idée sympa pour dépoussiérer dragées et pièce montée se révèle artificiel, usant et lassant.
Le résultat mérite d’être découvert pour le brio étourdissant de son début – l’équivalent d’un moyen métrage. Le reste, on le laisse à Ari Aster, cinéaste qui gagnerait à contenir son talent.