Outre la justesse du jeu des acteurs, le film multiplie les déviations avec une vraie grâce, se joue des faux-semblants et finit par atteindre une densité tragique assez bouleversante.
Parce qu’elle est complexe et contradictoire, souvent sinueuse, l’émigration de ce jeune arrivé clandestinement en France ne sera jamais traitée comme sujet tangible, mais comme une impression, une émotion qui serre le cœur et inonde chaque image du second long métrage bouleversant de Saïd Hamich.
Deux personnages discutent dans une pièce. Qui est ce troisième terme, également “présent”, et qui nous permet miraculeusement de les regarder ? Le processus d’enregistrement a-t-il un pouls ?
Le film prend ainsi la forme d’une succession frénétique de mini-sketchs et de vannes (...). Ce goût prononcé pour l’orgie épouse finalement assez bien la philosophie de la saga.
Au-delà du spectacle pâteux de la décrépitude d’une femme morte à 53 d’une bête embolie pulmonaire, le film ne nous dit rien de ce qu’elle fut : on voit la peinture, pas la figure.
Comme un diptyque s’étalant sur trente ans, Récréations et Apprendre témoignent de l’évolution du système éducatif et rappellent son importance dans la construction des “grands peuples” de demain.
Avec ce premier long métrage, Maxime Caperan décompose le visage de cette fratrie rongée par la culpabilité, en y décelant toute la rivalité et l’amour qui la maintiennent.
Que celui ou celle qui ne verse pas de petites larmes à la vision de ce beau film aux émotions pagnolesques, et donc dignes et pudiques, ne m’adresse plus jamais la parole.
Dans sa tourmente et son horizon éclairci, "Julie se tait" s’écoute et se regarde comme une élégie, appelle à une forme de recueillement silencieux mais terriblement manifeste.
Rallumer l’imagination, rendre possible le simple fait de fixer son futur, voilà ce qui a été volé et que restitue "Château rouge" aux habitant·es de ses images.
Sorte d’Air Force One dépouillé et grand guignolesque, l’exercice en circuit fermé n’est pas déplaisant, mais reste une toute petite chose nostalgique.
Contrasté et nuancé, Jouer avec le feu embrasse pleinement ce mouvement de balancier qui le fait passer de la lumière du jour aux ombres du soir, de l’amour à la haine, de l’empathie à la détestation.