Sans Cœur finit par s’entendre comme le chant de ralliement de celles et ceux dont le genre, la sexualité, la couleur de peau, le rang social font stigmates.
Entre l’exercice de style et le film d’intervention politique, Le mal n’existe pas est à la fois une parenthèse engagée et une nouvelle manifestation des obsessions d’un des auteurs les plus talentueux du cinéma contemporain.
Si le cinéaste dépeint, par l’intermédiaire de Sylvie Hofmann, l’hôpital en crise, en manque de tout, de matériel et de soignant·es, c’est moins pour en chroniquer le chaos que pour honorer l’intelligence humaine qui lui fait face.
L’acuité à saisir les effets concrets d’une violence banalisée, ainsi que l’investissement incarné de ces deux personnages principaux, permet au long métrage de se détourner du film-dossier édifiant pour lui préférer un film d’anti-enquête qui réfléchit à la notion de justice.
En détournant le regard, le film évite d’aller là où ça fait mal, de traiter l’angoisse sécuritaire, la peur de l’étranger ou la fétichisation et le fantasme du jeune Arabe.
"Il pleut dans la maison" fait à la fois état d’une humeur joyeuse tout en distillant, avec un sens infini du détail et de la composition, une constellation de ruptures contrastées.
Avec ce troisième long métrage, Gábor Reisz explicite les tensions politiques en Hongrie et offre à la jeunesse de son pays une nouvelle perspective, celle de trouver sa place ailleurs.
Un vernis grand-guignolesque sur un récit kitsch au visuel de fanfiction qui, hélas, ne suffit pas à faire d’Alienoid un nanar, la faute à un cruel manque d’autodérision.
Prenant pour cadre les dernières années du franquisme, "O Corno" est une exploration vibrante de ce que vivent les femmes dans une société autoritaire et liberticide.
Apolonia reste tout au long du documentaire une figure insaisissable pour les spectateur·rices comme pour la cinéaste, qui capture sa féminité volcanique avec d’autant plus de fascination qu’on la sent opposée à la sienne.