Un centre d'art menacé par l'arrivée d'un théâtre branché. Malgré un pitch qui ne mange pas de pain, ce film révèle une vraie patte et une méthode Wang.
Plus encore qu'un women's picture, "Les Héritières" est un film de femmes au pluriel, drôles, gouailleuses, contrastées, et c'est à elles que le cinéaste rend hommage à travers un regard mi-taquin mi-attendri, nous laissant en contrepartie le sentiment d'une fin un peu bâclée et inaboutie.
Humour bien dosé, usage parcimonieux des laïus familialistes imposés par le genre et même une louche de street cred (Pharrell Williams en voix off, Tyler, The Creator au générique...) donnent lieu à un objet qui s'épargne inopinément les sirènes neuneus du Christmas movie.
Si ce Robin des bois ne brille ni par la finesse de ses dialogues et de ses interprétations ni par sa facture qui a plus à voir avec la série B qu'avec le blockbuster ouvragé, sa capacité à filer sa métaphore contemporaine ne manque pas d'intérêt.
Le réalisateur de "Twelve Years a Slave" se déprend un peu de son goût pour l'emphase et le pathos, au profit d'un film de casse au féminin astucieux et stylé.
Taillé dans le maelström du monde contemporain, "Diamantino" est un pur film pop, c'est-à-dire une oeuvre dont la sophistication est mise au service de la préhension du réel pour tous.
Porté par un impeccable casting –Seo Young-hwa (débauchée du cinéma de Hong Sang-soo) et la jeune Jeon Yeo-bin sont impressionnants -, "After my Death" est un premier film bluffant de maîtrise.
Avec son humanisme franchement niais, ses vannes pas drôles voire carrément craignos à base d’homophobie et de grossophobie ordinaires, "Mauvaises herbes" ressemble à un interminable sketch.
Si l’on se met à penser à "Elephant Man" (1980) et à "Une histoire vraie" (1999) de Lynch, au "Kid" de Chaplin ou au "Freaks" de Browning, c’est plus pour tromper l’ennui devant un film vide que pour en arrimer le débordement à des berges connues.
"Terra Franca" est une preuve de plus de l’émergence d’une nouvelle et séduisante génération dans le cinéma portugais. S’ajoute à la liste le nom de Leonor Teles, dont il faudra chérir le cinéma autant qu’il chérit ses personnages, c’est-à-dire beaucoup.
"Amanda" nous pique au cœur, comme nous cueille la jeune actrice Isaure Multrier, incarnation bouleversante, jusqu’à une épiphanie finale qui la cadre, radieuse, gorgée d’avenir.
Dans "Les Chatouilles", nous ne nageons pas dans la légèreté de touche. Le film possède un côté "dossier coup de poing" à fleur de peau qui ne fait pas dans la finesse.
Son récit de sauvetage construit en montage alterné (les survivants bloqué sous l'eau, les familles restées à terre et les secouristes en mer) est d'un ennui abyssal.
C'est dans son minimalisme, son approche quasi documentaire, sa manière de recomposer les gestes du quotidien et l'apparente simplicité du réel que "Mon cher enfant" trouve sa plus grande réussite.