On pourrait dire que le caméra butine plus qu’elle ne filme, tant elle semble tirer un plaisir à fixer les organes végétaux, jusqu’en en érotiser la puissance.
En accouchant d’un polar qui se nourrit exclusivement des images produites par le cinéma et aucunement par le réel, "Le Dossier Maldoror" reste figé dans un autre temps.
Sous le portrait d’une femme courageuse et obstinée, l’histoire universelle et tragique des victimes des bourreaux de tous les pays du monde. Somptueusement interprété.
Bocaux, boulons, conserves et autres savons saturent les plans de bout en bout : les intérieurs mis en scène comme des sanctuaires encombrés deviennent un moyen pour le cinéaste de se faire le conteur de l’affliction.
"Bernie" résonne fort dans l’époque, celle où l’on s’aveugle de bien des crimes devant la popularité de certaines stars et où la culpabilité s’agenouille volontiers devant une réputation dorée.
Un docu passionnant pour suivre le procès de l’affaire des financements libyens en cours et prendre la mesure de ce qui pourrait être l’une des plus graves affaires d’État de notre histoire contemporaine.
Aussi bien film d’espionnage lo-fi, thriller paranoïaque qu’ode à l’amitié, le film de Mika Tard et Déborah Saïag offre une expérience réjouissante pour commencer l’année.
Nelson Carlo de Los Santos Arias a un talent de pur conteur-farceur, capable de mixer les natures d’images (archives, fiction, docu, noir et blanc, couleurs) pour livrer une bouleversante allégorie de l’exil.
Andrea Arnold revient au décor le plus naturel de son réalisme social (...), quand bien même elle y introduit justement une dose de fantastique allégorique, qui n’est pas sa partie la plus réussie.
C’est donc sans jamais omettre le caractère révisionniste de l’œuvre qu’il faut regarder "Le Déluge" pour ce qu’il est : le récit d’une apocalypse, de l’anéantissement d’un monde.
Malgré notre aversion pour le patinage sur glace et ses costumes atroces et désuets, le cinéaste japonais réussit à nous en montrer la beauté, voire la magie.
Le documentaire admirable et déchirant de Raoul Peck est comme le pendant tragique de son portrait de James Baldwin : un film sur un loser génial qui aurait dû devenir riche et célèbre.
Avec un sens aigu de la psychologie, "Mon inséparable" a cette vertu d’aller chercher loin dans la palette des sentiments pour observer leurs infimes nuances et regarder, comme rarement, la honte et la culpabilité comme composantes partielles d’un amour filial.