(Reprise de 2008) Erice fait des étincelles et est loin de donner à l'enfance la couleur mielleuse de l'adolescence (...) beau film fantomatique, nimbé d'une mélancolie toute modianesque (...)
Une trame de polar on ne peut plus classique -deux frères, un bon, un méchant. Une mise en scène sans inspiration. Reste la performance de François Cluzet.
"Juno" est d'abord un éloge de l'anticonformisme, un hymne à l'adolescence qui se construit dans les marges, il en trace aussi tous les dangers subtils.
Le récit de René (...) , plein de décontraction, de chaleur, et de nostalgie pour un monde révolu et semi-clandestin, une confrérie hédoniste, coule comme un fleuve.
La partie "action" du film est traitée honnêtement mais sans plus (...) un traitement sec et très réaliste de la violence et du sang versé, mais sans l'éclat que l'on attendait (...)
Une bonne fiction de gauche, portée par une diversité de points de vue, de la nuance, de l'épaisseur humaine, évitant le manichéisme qui grève souvent ce genre.
Qualité et défaut de ce film: la patience du cinéaste déployée pour dépeindre deux solitudes à coups de cadres désertés, de lumières chiches et de regards dans le lointain (...)