En dépit de partis pris qui peuvent dérouter et d'une interprétation très théâtrale de Lily-Rose Depp, on est envoûté par cette fable gothique sublimée par son univers visuel [...].
On retrouve l’ampleur de sa mise en scène qui transfigurait "Moonlight" (2016), à travers les mouvements de caméra parfois vertigineux de ce récit initiatique sur la parentalité toxique, la famille qu’on se crée, la trahison, la vengeance, le courage, l’entraide.
Avec sa folle liberté et une légèreté visant à masquer des fêlures, Sandrine Kiberlain emporte cette plongée virevoltante et élégante dans les affres de la vie d’une femme passionnée par son art autant que par les élans de son cœur.
Entre âpreté et douceur, intensité et sensualité, le réalisateur de "Much Loved" continue de peindre son pays et ses contradictions dans un neuvième long métrage bouleversant qui envoûte par sa beauté formelle, là encore au service d’un propos résolument féministe, et son héroïne aussi libre que charismatique aux prises avec le patriarcat.
Si elle peut parfois donner l'impression de tourner un peu en rond, la comédie de Victor Rodenbach navigue entre humour et émotion avec quelques jolies idées.
S’il accepte ces partis pris esthétique et sa poésie empreinte de naïveté, le spectateur se laisser embarquer par un convaincant Louis Garrel dans une prenante aventure aérienne doublée d’une belle histoire d’amitié.
Il y a là des gueules, un accent, des expressions et une touchante vérité se dégageant de chaque plan sans que l’ensemble ne cède au folklorisme ou à la sensiblerie.
Sur scène ou en coulisses, on assiste au processus de création du virtuose qui a imprégné la mémoire collective dans un documentaire qui ne cache rien de ses colères légendaires. Le seul bémol réside dans la forme : le positionnement du réalisateur, derrière et devant la caméra, décontenance, et des partis pris de montage entament la fluidité de la narration.
Ce "Marmaille" tourné en créole se distingue davantage par son ancrage territorial que par l'originalité de son scénario. Pour autant, il ne manque pas de cœur ni d'énergie.
D'emblée, on ne croit pas à cette situation de départ : la complicité soi-disant naturelle entre la cliente à l'arrière et le conducteur à l'avant est totalement artificielle [...].