Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane) choisit le retour aux sources avec ce film radical, épuré et minimaliste qui suit la confrontation entre deux adversaires selon une unité de lieu et de temps.
Si on reste un peu sur sa faim côté attaques de squale, hémoglobine et tension, critères incontournables du genre, on peut savourer les scènes d’humour absurde à la Bruno Dumont.
Cet ovni captivant, qui n’est pas sans évoquer Berberian Sound Studio de Peter Strickland, jouit d’un extraordinaire travail sur le son, forcément. Et de la performance sensible de l’actrice espagnole Marta Nieto.
S’inscrivant dans les traces du Quentin Tarantino de Kill Bill, ce film au scénario à tiroirs et aux multiples apparitions surprises est un spectacle décomplexé, cartoonesque, joyeusement bordélique et revigorant, même si totalement insensé.
Un drame subtil, sensoriel et métaphorique qui prend son temps sans perdre en route le spectateur. Sa beauté plastique envoûte, comme son ambiance sonore (le chant du vent dans les arbres).
Le parti pris est radical : enchaînement de scènes de bastons gratuites, quasiment dépourvues de dialogues et chaotiques. Dommage que le récit soit si répétitif et vain.
Si l’intrigue souffre de longueurs, on est embarqué dans la spirale de violence à laquelle succombe le héros et par la mise en scène, qui multiplie les audaces et les excès.
Paradoxalement, le film n’a pas grand-chose à dire, hormis une succession de poncifs. Empathique mais un peu vain, il doit beaucoup à ses comédiennes inspirées.
Un sujet édifiant et nécessaire mais, avec une certaine complaisance dans la reconstitution du camp, le réalisateur propose un récit déséquilibré, s’étirant pour retracer l’évasion au détriment du véritable intérêt : la vérité qui peine à s’imposer face à la propagande nazie.
Une fuite en avant au cœur d’un récit mystérieux et imprévisible, qui donne des éléments de réponse au compte-gouttes et dont on a un peu de mal à cerner la finalité.
La résonance avec la situation dramatique du pays est évidente. Comme le talent de la réalisatrice qui livre un récit d’émancipation aussi touchant que maîtrisé.
Ce thriller trépidant à la James Bond aligne les classiques morceaux de bravoure (explosions, courses-poursuites, combats, fusillades). ). Il vaut pour son casting surprenant.
Le film pêche par son écriture décousue et laborieuse, qui provoque l’ennui et la confusion, là où on aurait aimé être captivé par le fait divers insolite.
Ce récit d’émancipation sur le deuil, les origines, l’amitié et le dépassement de soi, offre un enjeu dramatique limité, mais ne manque pas d’idées visuelles (dont les costumes inspirés de peintures de Gustav Klimt).
Un trip sensoriel et radical, quasiment dépourvu de dialogues, d’un minimalisme absolu, qui invite à la contemplation et même à la méditation par sa beauté hypnotique.
(...) le réalisateur argentin aborde les thèmes du deuil et de l’identité à travers la figure du double. Son approche naturaliste flirte avec le fantastique à mesure que progresse le récit. Habilement réalisé et mené malgré des redondances, il séduit par sa finesse et la justesse des comédiens.