Joliment soutenue par Lina El Arabi et de vrais musiciens à l’orchestre, la pétillante Oulaya Amamra élargit sa partition d’actrice et mène son petit monde à la baguette avec une ténacité et une justesse convaincantes.
Remarqué à la Quinzaine des réalisateurs, primé au Cinemed de Montpellier, ce polar fascinant révèle un réalisateur talentueux dont l’approche et le style affirmé détonnent dans le paysage tunisien, peu familier du cinéma de genre.
Cette chronique a le mérite de traiter du problème de l’analphabétisme sans misérabilisme ni pathos, montrant le courage au quotidien de son héroïne, mais elle ne suscite pas non plus une grande empathie [...], les personnages secondaires de femmes de ménage se révélant un peu caricaturaux.
Cette ode à la solidarité met en scène des personnages attachants, qui auraient mérité d’être plus approfondis, mais pêche par son interprétation approximative et n’évite pas les longueurs.
L’originalité vient de l’animation fluide et de la texture des images, véritables explosions de couleurs et qui parfois font penser à des tableaux de peinture.
Lucile Hadzihalilovic propose une expérience sensorielle au spectateur avec ce drame singulier, insolite et radical, qui prône une mise en scène au minimalisme absolu mais d’une folle élégance, une économie de dialogues au profit d’un silence inquiétant et l’ellipse pour laisser se déployer le mystère dont on ne détiendra jamais les clés.
Parfois la provocation sonne faux -n’est pas Gaspar Noé qui veut- et le récit choral se disperse. Reste que cet objet théorique désarçonnant, à travers la mise en abyme, décortique les fantasmes et la psychologie humaine avec une liberté et une indépendance remarquables.
À la fois conceptuel et puissamment incarné par quatre comédiennes intenses dont une enfant, ce nouvel opus d'Ursula Meier surprend de bout en bout sans convaincre.
Le réalisateur québécois s’amuse à croquer ses personnages cocasses avec un humour décalé dans ce film choral à la photographie lumineuse. Reste que le scénario se disperse et aurait pu être plus corrosif.
Avec sa patine et sa musique années 1980, ce jeu de massacre aux allures de train fantôme assume son trip décadent jusqu’à devenir un défouloir outré, grotesque et trash, mais avec de l’humour et des idées de mise en scène.
Dénes Nagy soigne la composition de ses plans et filme au plus près des visages avec une approche quasi-picturale qui fait la force d’un récit exigeant dont l’austérité peut décourager.
Un rôle en or pour l’ambiguë Isabelle Fuhrman (Esther), l’atout d’un récit crépusculaire, à la mise en scène un peu poseuse et au rythme en dents de scie.
Un documentaire ponctué de silences gênés, imprévisible et saccadé comme un air de Monk, révélateur de la frénésie médiatique aux dépens d'un artiste bienveillant mais d'avance incompris.