Une superproduction chinoise qui offre une fresque historique ambitieuse, spectaculaire et lyrique, en dépit d’un scénario dense n’évitant pas quelques longueurs.
Ce premier long métrage en forme de huis clos maritime surprend à plus d’un titre. D’abord par son rythme flottant, ce qui ne l’empêche pas d’embarquer à son bord le spectateur pris dans ses oppressants filets avec son atmosphère (beau travail sur le son) et son réalisme. Par l’intelligence de son scénario ensuite [...].
On est frappé par la sincérité de ce récit initiatique et identitaire, qui évoque, entre humour et émotion, la souffrance et la résilience du peuple juif.
Ce road-movie, dans son alternance tragicomique, a autant déridé nos zygomatiques qu'il a embué nos yeux, avec ses séquences improvisées dont la spontanéité et la sincérité, sans doute grâce au montage aussi, lèvent les craintes de l'indécence et du pathos, si bien que jamais le spectateur ne se sent vraiment de trop quand les gorges se nouent.
S'il souffre de longueurs et déroute par ses parenthèses oniriques surréalistes, le récit, toujours sur le fil, déborde d'idées de mise en scène, et Luca Guadagnino filme le corps masculin comme personne.
[Le film] tient en haleine de bout en bout et peut compter sur une solide distribution, avec un Hakim Jemili très drôle en footeux plus intéressé par la vie nocturne que par le terrain et un Jamel Debbouze qu’on n’avait pas vu aussi inspiré depuis longtemps.
Les acteurs, tous d’une grande justesse, et des dialogues mordants emportent cette histoire tour à tour dramatique et drôle, jamais larmoyante, surtout formidablement émouvante et réconfortante.
Un film est d’une rare délicatesse, refusant le pathos sans empêcher l’émotion dans une mise en scène épurée mais inspirée, jusqu’à son beau final faisant écho à son ouverture pour conclure cette éprouvante journée entre ombre et lumière.
Avec son talent pour raconter des histoires toujours très humaines, Anne Le Ny réussit à mêler intrigue sentimentale, thriller prenant et réflexion sur la durabilité de l’amour le temps de cette chronique riche en rebondissements.
Le documentariste Nick Broomfield, plutôt que de s'égarer dans des thèses farfelues, reprend le fil chronologique de cette tragédie humaine et artistique pour en comprendre les rouages.
C'est peu dire que ce film nous a séduit, surpris jusqu'à l'inconfort même, par son regard singulier sur l'adolescence, son mélange de prosaïsme cru et de fantastique, son atmosphère aussi fascinante qu'inquiétante [...].
Dans les magnifiques et sauvages paysages corses, Frédéric Farrucci convoque les codes du western pour embarquer le spectateur aux côtés d’un excellent Alexis Manenti qui livre une prestation très physique tout du long de ce récit aussi intense qu’engagé.
Un conte poétique bien incarné, aussi inspiré dans la forme qu’il est émouvant sur le fond, tout à la fois déclaration d’amour à ce père auquel elle doit tant et à l’art qui est le leur.
Un échantillon d’humanité, dans ce que celle-ci peut avoir de pathétique ou de touchant, à l’intérêt variable selon les segments qui agacent, amusent, interrogent ou surprennent.
[une] suite qui fonctionne à la nostalgie : des dialogues toujours crus et mordants, la même bande de copines délurées, le légendaire slip-gaine, et Hugh Grant qui fait encore son show.