Malgré des maladresses et un rythme en dents de scie, cette nouvelle adaptation installe une tension et le malaise grâce à son atmosphère cauchemardesque.
On se régale des mésaventures de cet adolescent un brin vantard, et qui déteste les chiens, obligé de frayer avec une bande de toutous des rues aussi attachante qu’impétueuse.
Le parti pris esthétique de la mise en scène (cadres soignés, images féeriques) peut toutefois paraître pour le moins déplacé, si ce n’est choquant, au regard des thèmes graves qu’il développe avec justesse.
Frénétique mais ultra-maîtrisée, la mise en scène met au centre l’émotion et offre de nombreux moments de grâce, comme une scène de déclaration d’amour pilotée à distance dans un ascenseur. Beau et fou.
Ce qui fait la force de cette comédie existentielle portée par une héroïne (un peu trop) hystérique mais attachante, c’est en effet le tangage émotionnel bien mis en scène à l’image : entre scènes dramatiques qui mettent au bord des larmes [...] et moments d’une grande drôlerie [...].
Avec son rythme languissant, ses théories fumeuses et ses incohérences, il n’évite pas le ridicule, si bien qu’on ne sait plus trop ce que veut dire le réalisateur.
[...] si les monstres ont des personnalités amusantes, leurs looks sont parfois effrayants et l’intrigue manque étrangement de souffle. On se consolera avec des dialogues savoureux et la touchante amitié entre deux copains.
Des ouvriers courageux et fiers de leur aciérie, filmés avec empathie alors qu’ils sont livrés à l’inquiétude au gré d’une partie de poker avec leurs éventuels repreneurs.
Dans cette succession de répliques et de gags triviaux, l'absence de finesse tient lieu de règle pour un humour régressif, voire franchement pipi-caca. Les acteurs s'en donnent à cœur joie. Le spectateur se lasse au bout de 30 minutes, max.
Malgré un rythme lent et une atmosphère âpre, ce film, inspiré d'un fait divers, émeut, notamment grâce à la performance de Salvatore Esposito, de la série Gomorra.
Des jeunes militants inexpérimentés, sympathiques, plein d'énergie, sans doute un peu naïfs aussi, à l'image de ce film aux allures de documentaire télé qui dégage des ondes positives et tente de tordre le coup aux présupposés sur l'homophobie en banlieue sans parvenir à nous convaincre.
[...] sur le fond, "No Way" ne se distingue pas vraiment de nombreux documentaires sur le sujet. Mais, par sa beauté visuelle et son charismatique cowboy, il offre un beau moment de cinéma.
Un documentaire longuet mais original, enrichissant, accessible et parfois drôle, qui nous fait découvrir cette avant-gardiste récompensée de la Caméra de la Berlinale pour l'ensemble de son œuvre.