Dans un univers très coloré, on se délecte des facéties de Marchel 1er, le roi qui ne supporte pas les bêtises des enfants, joue les gros durs mais n’est pas si méchant que ça, finalement.
CONTRE : Comme si Waititi était rattrapé par le poids de l’Histoire ou des responsabilités (on est dans une production du groupe Disney), la pochade bascule d’ailleurs assez vite vers une fable initiatique plus convenue: la guerre révèle les êtres, il y a des gentils des deux côtés, l’amour est plus fort que tout. Tout ça pour ça.
POUR : Taika Waititi parvient à un équilibre parfait entre satire et tragédie avec ce conte hautement poétique qui mise sur la rupture de ton permanente pour bousculer le spectateur.
Dommage que le scénario formaté se contente d’enchaîner des scènes d’action sans originalité, même si le suspense est bien entretenu avec un dénouement émouvant.
Le ressort scénaristique du fantôme apporte sa fantaisie à ce film familial qui oscille entre comédie attendue et drame sensible sur la reconstruction, avec quelques moments touchants sur l’absence du père.
On a un peu de mal à se faire à l’esthétique étrange des jeunes personnages dégingandés, mais on se laisse prendre à la bataille d’ingéniosité que se livrent, chacun à leur façon, les deux petits génies du bidouillage.
On aime le duo mal assorti et drôle formé par le scientifique trop rationnel et l’aventurière qui n’a pas froid aux yeux dans ce film d’animation au joli graphisme qui mêle astucieusement enquête policière à l’ancienne et aventures façon Indiana Jones.
[Revenir] marque les premiers pas réussis d’une jeune réalisatrice à suivre. Il peut aussi compter sur les subtiles prestations d’Adèle Exarchopoulos et de Niels Schneider, impeccable comme à son habitude.
En écho à son film "States of Grace" (2013), Destin Daniel Cretton signe un nouveau drame pour dénoncer les défaillances de la société américaine et de son système judiciaire à travers cette histoire vraie aussi édifiante que bouleversante.
Inspiré de la véritable affaire des espions cubains arrêtés en 1998 aux États-Unis, le film offre le récit limpide d’une histoire complexe aux ramifications multiples (drogue, FBI, etc.). Il captive d’autant plus qu’il ne s’encombre pas des codes habituels du genre, souvent à coups de mitraillette.
Tour à tour frustrés, perdus et libérés, les multiples personnages, bien incarnés, permettent des digressions plus ou moins savoureuses qui finissent par célébrer l’amour et la solidarité familiale.
Après le très réussi "The Lunchbox", Ritesh Batra continue d’analyser avec délicatesse les inégalités sociales qui n’en finissent pas de pervertir les relations amoureuses dans son pays.
[Une] mise en scène, à la fois élégante et percutante, [qui] dénonce la corruption, l’impunité, la superstition. Tout en installant le malaise et la peur lors de scènes glaçantes qui imprègnent durablement la rétine.