On est captivé par ce drame sur l’amitié masculine mise à l’épreuve grâce à l’étude complexe des personnages et en dépit d’une progression narrative lente.
Le regard que porte sur Cléo la réalisatrice déborde d’empathie et d’humanité en appréhendant les situations avec naturalisme pour retranscrire leur vérité. Un geste artistique qui foudroie par sa douceur, sa tendresse, sa délicatesse, sa simplicité, son humilité et sa pureté.
Malgré un scénario cousu de fil blanc et un enjeu dramatique limité, le récit, qui incite à ne jamais renoncer à ses rêves et à dépasser ses limites, possède un certain charme.
Une chronique résolument militante, qui ausculte le quotidien trépidant dans un hôpital public au bord de la rupture, en sous-effectifs, où on côtoie la vie et la mort. Avec sa mise en scène documentaire, l’immersion est totale pour le spectateur.
Quel bonheur de retrouver le justicier impitoyable, qui traque les criminels pour leur faire expier leurs péchés et venger leurs victimes innocentes, incarné par Denzel Washington, toujours aussi flegmatique et létal.
Visuellement, ce film d’animation est splendide, mais la stylisation à outrance gomme toute émotion. Et le scénario complexe et tentaculaire manie des codes réservés aux initiés.
Mais Robert Rodriguez, qui a digéré Inception (2010), de Christopher Nolan, et Total Recall (1990), de Paul Verhoeven, s’embarque par surprise dans un délire futuriste fumeux, qui se veut sophistiqué mais s’avère au final un pétard mouillé où rien n’est crédible.
Remake du film espagnol El Desconocido(2015), de Dani de la Torre, ce thriller paranoïaque sous haute tension et en mouvement s’avère efficace en dépit de son économie de moyens évidente, puisque l’essentiel de l’action se déroule à huis clos, dans l’habitacle du véhicule.
Aux manettes de ce huis clos à ciel ouvert, l’électron libre norvégien André Ovredal (The Jane Doe Identity) signe un film d’horreur qui renoue avec l’esprit des classiques du genre, avec sa mise en scène qui s’affranchit des lois de la gravité, sa photographie chiadée et sa brutalité glaçante.
En dépit d'un scénario ténu qui se disperse un peu, le jeune public y trouvera son compte grâce aux facéties de personnages hauts en couleur et dynamiques.
Innervé par la mélancolie, le récit, qui parle de mémoire, de deuil, de vieillissement et de réparation, tout en proposant une réflexion sur le cinéma, tient son ampleur de son dépouillement absolu qui dit l'essentiel.