Ce magnifique documentaire immerge dans la culture ancestrale des Yanomami, une tribu de l’Amazonie brésilienne, tout en racontant leur combat contre les orpailleurs blancs que le sorcier nomme « le peuple de la marchandise ».
Ce récit d’apparence modeste mais drôlement tendre, cruel également, fait un charmant doigt d’honneur au régime avec son épicurisme et son romantisme séditieux.
Point de voix off ni d’entretien ici, mais une caméra qui saisit avec autant de finesse que de talent (mine de rien) tous ces petits moments capitaux qui feront des enfants les citoyens de demain.
Il faut bien reconnaître que le réalisateur ronronne avec cet opus moins inspiré et politique où l’on retrouve sa fidèle troupe d’acteurs emmenée par une Ariane Ascaride (là encore formidable) dans la peau d’une auxiliaire de vie qui soutire un peu d’argent aux personnes âgées auxquelles elle se dévoue.
Le dessin en 2D, minimaliste et lumineux, est idéal pour raconter l’après-guerre avec nostalgie, le désir d’évasion et de partir à l’aventure, avec une approche pleine de tendresse et de poésie.
Jalonné d’allers et retours dans le passé, le récit didactique retrace la descente aux enfers du héros accusé de collaboration avec l’ennemi et autodestructeur dans une démarche sincère et touchante.
Ce premier long métrage entre film noir et drame rural montre de belles promesses dans la mise en scène, travaillée, mais déçoit par son intrigue trop lâche et prévisible enfonçant des portes ouvertes (la violence de notre société néolibérale) sans s’intéresser plus que cela à ses personnages.
Le résultat est détonant : une fable initiatique et énergique où cohabitent l'horreur et l'humour, tout en célébrant l'entraide, l'amitié et la diversité.
Reconstituant avec une minute maniaque tout le décor d'époque, cette épopée des prémices se narre sur le fond d'une histoire d'amour qui, entre Suze Rotolo et Joan Baez, témoigne des tiraillements d'un artiste pris entre ses velléités politiques et son désir de reconnaissance.
Ce premier film influencé par les comédies romantiques britanniques séduit par son charme un brin rétro et sa fantaisie empreinte d’une douce mélancolie.