Luc Besson est reconnu le cinéaste le plus à la pointe de la technologie en France. Mais c’est aussi ce qui lui fait défaut, car ses longs-métrage ne peuvent plus avoir le statut d’authenticité. Lucy est un beau projet qui montre la capacité de l’Homme à utiliser son cerveau. Et après le misérable Transcendance de Wally Pfister, on ne pouvait pas avoir pire. En effet, on croirait presque à l’histoire de cette minette qui a consommé trop de substance visant à développer son intellect. Car même si l’introduction en accélérée, quoi que jolie, agace car est un pure plagia du documentaire Baraka de Ron Fricke, Lucy a quelque chose de fort intéressant. Qu’est-ce que l’Homme est capable de faire à plus de 10% des capacités utilisés de son cerveau. Et effectivement, on envie le Scarlett qui se souvient de toute sa vie et ressent les moindres bruits et gestes qu’on a eu à son égard dans le passé. Seulement, Besson part trop loin. Si on se doute que Lucy va devenir une sorte de machine qui ne ressent plus rien, la suite du spectacle n’est que pure divertissement. Tout est gâché. Alors que Scarlett Johansson croyait à son rôle et que Morgan Freeman appuyait sur l’émotion que procure cette histoire, le réalisateur a préféré se la jouer blockbuster américain en montrant tout ce qu’il savait faire par ordinateur. Lucy perd alors son charme d’avant. Quant à la fin, une fois n’est pas coutume, Luc Besson a souhaité raconter l’Histoire de l’Humanité à la 2001 de Kubrick en pensant que personne ne crierait au scandale comme pour The Tree of Life de Terrence Malick. Lucy est donc un long-métrage qui mitigera les opinions. L’idée est excellente, le casting est parfait, mais tout part trop loin et avec un peu trop de recopiage. On saluera néanmoins le fait que Besson ne se soit pas arrêté sur la théorie religieuse tout en restant assez sobre sur la théorie de Darwin.
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