Le réalisateur préfère la fable humoristique et laisse toujours là, à porté de main, un espoir fondé sur la solidarité féminine. (...) Un film espiègle, pour faire un pied de nez au destin.
Le scénariste, Larry Cohen (Le monstre est vivant) exploite une nouvelle fois l'idée du "téléphone à ne raccrocher sous aucun prétexte" qui lui avait valu pour Phone Game un certain succès. Une variation du pauvre, au suspense forcé.
Parti sur les traces de John Waters (...), Terry Zwigoff semble d'abord tracer l'autoportrait rageur d'une Amérique qui a la gueule de bois, puis s'arrête en chemin. (...) Le cinéaste n'a pas encore trouvé un ton tout à fait personnel. Son père Noël est une ordure mais le film, fausse boule puante, a gardé son papier cadeau.
Si vos enfants ne vous menacent pas de représailles et si vous n'avez pas entre 8 et 11 ans, vous avez la chance de n'avoir aucune raison valable pour y aller.
Le " prix du désir " nous a semblé salement dévalué : obsessions à 2 centimes, érotisme en solde, mise en scène au rabais (Capri pour le romantisme, la pluie pour la tristesse et des acteurs figés pour avoir l'air plus mystérieux...) et double-fond existentiel troué.
Folklorique comme il faut, bien pensant comme il faut, ce film cousu du fil blanc des bons sentiments attendrira tous ceux qui n'ont pas notre mauvais esprit, lequel nous soufflait l'envie de pousser ces rudes ivrognesses dans un rapide coma éthylique pour que le film finisse enfin.
On ne sait pas très bien s'il faut rire ou pleurer en voyant ce tableau effrayant d'un gauchisme frénétique. Mais pour peu qu'on tienne jusqu'au bout, on se dit que le film atteint, par sincérité sans doute, le but exactement opposé à celui qu'il recherchait : " Enfermez-les ! "
Incident au Loch Ness est (...) bien moins fort que la " malédiction " très réelle qui s'est abattue sur Terry Gilliam et son Don Quichotte, mais, comme Spinal Tap avec le rock, comme Forgotten Silver, (...) ce film signé Zak Penn (scénariste hollywoodien renommé depuis son script de Last Action Hero) met en scène avec pas mal d'humour les difficultés que rencontrent les réalisateurs pour faire des films... contre ceux-là mêmes qui devraient les y aider.
Noble intention, résultat abominable. Un film tourné comme on boit le thé, le petit doigt en l'air. Pas une seule image qui n'échappe à l'esthétique publicitaire. (...) Voilà un beau catalogue style papier glacé, avec images du monde passées au Monsieur Propre. Et Dieu merci, dans ce Cambodge-là, il n'y a pas d' enfants qui sautent encore sur des mines.
Sans cadre pour ces deux pantins, sans regard sur le monde où ils vivent (un coup de griffe au Loto et aux banquiers, ce n'est pas assez), sans réels sentiments pour eux, c'est le film tout entier qui devient anecdotique et inconsistant. C'était pourtant une belle idée de montrer, avec un pied de nez à la mort, qu'il y a des gens obligés de toujours voyager dans leur vie en fraude parce qu'on ne leur a pas donné les moyens d'avoir un ticket.
Sur un scénario de l'écrivain Patrick Chamoiseau, les aventures d'un couple de musiciens, dans la Martinique de la fin du XIXe siècle, qui s'installe à Saint-Pierre, alors phare culturel des Caraïbes. Mais c'est la musique occidentale qui domine...
Si le scénario vous rappelle vaguement quelque chose, c'est que vous avez vu New York 1997, un classique de John Carpenter, tourné il y a plus de vingt ans... Banlieue 13 cherche avant tout à offrir des scènes d'action spectaculaires et violentes, en mixant ce qui est censé plaire aux " jeunes " : la violence à l'américaine et l'agilité des superhéros asiatiques. Une production Luc Besson.
Parti à la recherche d'une orchidée qui permettrait de préparer un sérum de jeunesse, un groupe de scientifiques doit affronter les pires dangers, dont quelques serpents énormes et caoutchouteux qui peuvent effrayer votre petite soeur de 3 ans.
Dérangeant, mais par son audace et sa franchise, le film plonge directement dans le coeur d'un homme. Un choc. (...) Des images sauvées du chaos, faisant office de trousse de survie. Un film cousu de cicatrices. Surprenant comme un éclair d'orage.
Grands sentiments et grands acteurs (Sandrine Bonnaire retrouve le réalisateur de Mademoiselle) pour une belle histoire qui renoue sans complexe avec le plaisir du romanesque.
Ils ont aujourd'hui 60 ans et plus. Ils se souviennent, racontent, confrontent leurs souvenirs. Emus comme des enfants qu'ils sont restés. Déracinés, pour toujours. Avec une grande délicatesse, Jaime Camino (Les Longues Vacances de 36) leur donne la parole et nous révèle cette page cachée de l'histoire, qui est aussi l'histoire d'une déchirure intime.
Le comique agressif du tandem laisse passer son amour du cinéma, quel qu'il soit, même frappé de ridicule. Et l'épaisseur même du trait finit par confondre la charge et l'hommage que leur inspirent les déviances des grands malades qui, comme eux, veulent faire du cinéma.
Construite comme un long clip survolté, cette sorte de version mexicaine d'Arnaque, crimes et botanique façon " piratage informatique, mafia et nicotine " ne semble obéir qu'à un seul objectif : séduire la génération élevée dans le culte Tarantino. Ce qui donne une pâle photocopie ciné (...).