S'installe une sorte de froideur hautaine dans le style, sur un sujet que le film fait tourner en rond indéfiniment. On n'a très vite qu'une seule envie : rompre le cercle et quitter ces tourmentés de saison pour respirer l'air du dehors.
Le film de Josée Dayan, hélas, effleure son sujet, et l'on veut y voir un excès de pudeur. Cet Amour là est un film bien sous tous rapports, pour tous publics et laisse à peine percevoir ce qu'écrivait Duras sur cette liaison exceptionnelle : "Je crois que notre enfer est exemplaire."
Certes, l'histoire demandait un traitement en douceur, mais pas forcément doucereux. (...). Enfin, soyons juste, si vous avez le coeur bien tendre, il est probable que vous vous laisserez croquer par ce joli conte qui se rêve en amitié extraordinaire.
En icône absolue, elle (Emma de Caunes) est comme dans une veste trop grande pour elle, et le rythme languissant du film nous laisse tout le temps de l'imaginer ailleurs... où l'on irait volontiers la rejoindre.
Inutilement tortueux, le scénario va et vient entre les époques, ne livre un prologue compréhensible qu'après la troisième bobine, et fait sienne l'idée (...) qui veut qu'un film (...) sur des espions doit être aussi impénétrable que les desseins de ses héros.
Inclus dans une trilogie consacré par le réalisateur à la rétrocession de Hongkong à la Chine en 1997, Little Cheung est une magnifique surprise, qui tranche avec les oeuvres venues d'Asie ces derniers temps (...).
Sur les plateaux, dans les bureaux, ces gens-là croisent Henri-Georges Clouzot (...), André Cayatte, Michel Simon..., et sont amenés à côtoyer Fernandel, Danielle Darrieux ou Raimu... Mais Tavernier ne les montre pas, les évoque à peine.
Les intentions sont aussi lourdes que les symboles. On les devine dès la première séquence du film, sans que jamais le récit ne dévie ensuite de cette route sinistrement balisée. Pour faire court : on s'est bien ennuyés.
L'histoire est vraie, et son évocation dans les détails attristante, car la lutte semble aussi inégale que vaine. The Navigators est un Ken Loach glaçant, de la veine du polémiste qu'il fut au début de sa carrière. Pas très gai, sans doute, mais du grand Ken Loach.
(...) il (le réalisateur) sait faire rire du manque d'argent, de la solitude et de la difficulté pour les plus démunis de s'intégrer dans la société. Son premier film, toujours juste, est interprété par une troupe de comédiens sensationnels et laisse, une fois le film terminé, l'impression mélancolique qu'on a croisé de possibles amis.
Ce film tourné il y a trois ans sort aujourd'hui dans les salles pour des raisons qui n'ont manifestement rien à voir avec sa valeur artistique ou commerciale (aussi nulles l'une que l'autre).
Les images d'archives qui émaillent ce film le prouvent et accréditent l'idée du cinéaste que "c'est moins la danse que les danseurs qui (l') inspirent, dans leur quête de perfection, entre prière du corps et âme en lévitation".