Recommandé aux déprimés absolus qui ont besoin de sourire un peu, envers et contre tout ; absolument déconseillé à ceux qui aiment le cinéma (l'effet déprime serait immédiat).
Malheureusement, à cheval entre ce qui n'ose pas totalement être un instantané poétique et l'esquisse d'une réflexion sociale, le film ne pénètre jamais guère plus loin que ces tranches de vie anodines, et les problématiques abordées (notamment la place de la femme) restent en suspens.
Et peu importe si les films de Jean Odoutan sentent le rafistolé, le bric et le broc, l'inabouti et l'approximation, le tout c'est de les faire pour exister. Le Béninois poursuit son chemin plein d'" antilopes incommensurables " , d'apprentis loubards, de titis africains, de musiques épicées... Et d'une perpétuelle revendication : pourquoi n'y aurait-il pas de place pour les Blacks dans la société du spectacle ?
Le dessin animé irrévérencieux a certainement un grand avenir... car si le premier Shrek vous a emballé, ce numéro 2 va vous faire monter au septième ciel avec ses parodies (d'Alien, Certains l'aiment chaud, King Kong...), parsemant l'histoire de multiples feux d'artifice comiques.
le spectateur " profite " d'une succession de délires poético-fumeux peu supportables si l'on n'a pas ingurgité au préalable quelques litres d'alcool ou fumé quelques produits illicites. A jeun, l'effet est déplorable : on a envie de fuir au bout de quinze minutes ce bric-à-brac où, pour justifier le titre ?, il ne se passe strictement rien, sinon le plus vain des désordres.
Enorme pub pour les produits de La Française des jeux, Qui perd gagne ! sonne faux du début à la fin. Et on se demande qui Elsa Zylberstein peut-elle bien impressionner dans ce rôle de femme à poigne ?
Flic de la ville, flic de province... et, derrière eux, le décor (funèbre) d'une Corée encore sous l'emprise de la dictature militaire. Ces différents échos procurent au film une ampleur inattendue et donnent au jeu de piste des allures souterraines de grand film crypté sur une société tellement malade qu'elle finit par engendrer ses monstres.
Texane convertie à l'écologisme, Christine Rose a découvert que son pays n'était pas aussi beau qu'on le lui avait inculqué. D'où une révolte amère où elle dénonce ni plus ni moins une dérive fasciste et tente quelques comparaisons avec l'Allemagne nazie (incendie du Reichstag = 11 septembre). C'est, avoue-t-elle, après avoir vu les films de Michael Moore qu'elle s'est dit qu'elle devait faire du cinéma. Las, n'est pas Michael Moore qui veut...
Charles Najman donne la parole aux Haïtiens : historiens, opposants, journalistes, mais aussi aux " chimères " - ces jeunes miliciens miséreux et désabusés d'Aristide -, cherchant avec eux à comprendre... son passé révolutionnaire, sa quête de liberté, mais aussi son accoutumance aux despotes de tout poil.
Les jeunes athlètes sont les mêmes et exécutent des cascades époustouflantes en sautant de toit en toit. Ils se trouvent cette fois à Bangkok où ils affrontent les Hyènes, jeunes sportifs chinois qui se sont mis au service de la mafia. Ça va chauffer !
A ceux qui rient de bon coeur aux émissions de Ruquier, Arthur, Drucker..., ce film semblera sans doute une aimable distraction avec un petit plus sentimental : tous les héros finissent par trinquer " à la vie ". C'est dire si les intentions sont bonnes.
Entre la sitcom décapée à l'acide nouvelle vague et la similicopie délavée d'un Rohmer période Reinette et Mirabelle (pas la meilleure, mais avec un charme certain pour les amateurs), Vénus et Fleur a l'air d'un film qui se réveille d'une longue sieste au soleil : tout y est plus lent, plus fumeux, plus pâteux qu'à l'ordinaire. Aussi vivifiant qu'une infusion de thym.
Probablement doté des meilleures intentions du monde (dénoncer l'esclavage moderne de la prostitution), le réalisateur livre une sorte de roman-photo filmé comme un reportage racoleur où rien n'est épargné des conditions sordides et des malheurs que subissent ces femmes. (...) Alors, quand la plus petite séquence d'un film est prévisible et qu'on voit venir à 15 kilomètres la moindre des intentions, que faire sinon se désoler ?
Une course à l'amour et à la reconnaissance déguisée en comédie parfois douce, parfois acerbe sur le pouvoir. On imagine que le réalisateur a vu et beaucoup aimé Eve de Mankiewicz et s'en est éloigné pour s'approcher de quelque chose de plus personnel. De plus clément. Sa façon d'être toujours du côté des femmes, prêt à les relever au moindre coup bas ? C'est le premier long-métrage de François Favrat : ne passez pas à côté.