Un vrai bric-à-brac, volontairement dérisoire et kitsch. On y chante comme on peut, on recueille des marcassins blessés, on se shampooine... (...) Sérieux, s'abstenir.
Entre chiens et loups n'échappe à aucun des clichés du film policier made in France : jusqu'au tueur qui habite (c'est forcé) dans une casse auto ! Evidemment, on s'ennuie.
Entre la précision réaliste et les échappées fantastiques, Les Diables est un film dont la sensibilité extrême et le sentiment de colère atteignent une dimension lyrique.
Le scénario accumule les ellipses incompréhensibles et se rattrape avec des flashbacks qui paraissent franchement désuets (avec leurs couleurs passées pour signifier le passé) et inutilement explicatifs sur l'action ou les sentiments.
Huis clos et humour noir (...). Avec une Jeanne d'Arc inattendue : Carmen Maura, véritable ouragan. Son énergie emporte ce film qui, avec un certain talent visuel, vire au fantastique.
Le trio paraît un peu trop fabriqué. C'est pourtant l'autre surprise de ce film étrange - sûrement un peu trop long et parfois indécis dans les méandres de son récit : il est, à l'évidence, porté par une réflexion très personnelle. Et par une sensibilité inquiète, qui donne quelque mélancolie et une certaine vérité à cette quête de trois jeunes gens en mal de famille.
Tout ça est tellement niais, tellement cousu de fil blanc (Schwarznegger la joue plus que jamais coeur tendre muscles en acier) que, à force de somnoler devant tant de platitudes, on est surpris de voir arriver in extremis un retournement de situation inattendu.
Basé sur l'improvisation de tous les comédiens, le film de Michael Radford pèche par la fadeur de ces tranches de vie et l'approximation de la mise en scène.
Le mélange, pourtant, prend mal : entre la croisière sur le Nil au cours de laquelle le héros nous confie, face à la caméra, son histoire, et la rencontre avec un ange nommé Oscar et l'histoire d'amour, le film peine à trouver son style et le spectateur à percevoir l'humour, qui se veut délicatement sous-jacent.
Au théâtre, l'argument, ténu, s'étoffait de la présence de deux comédiens épatants (...). Ici, ils sont comme rétrécis par la mise en images, si plate que toutes les coutures de cette comédie, joliment ficelée sur le papier, apparaissent puis, finalement, craquent.
Mais, transposés à l'écran, ses personnages de beaufs sympathiques perdent en saveur et en profondeur. Reste une trame squelettique et beaucoup de gros traits épais (ah, les dialogues du séducteur Richard Berry ! ), que la tendre candeur de Mathieu Demy et l'acidité farfelue de Darry Cowl ne parviennent malheureusement pas à faire oublier.
Ce petit excès de stylisation, qui voudrait en même temps feindre le naturalisme (on est toujours dans un monde d'ouvriers et de gens... simples) donne un sentiment de contradiction. Alors, comment y croire ?
Si vous avez toujours pensé que le cinéma commercial indien était inregardable, faites quand même le test de Lagaan. Vous risquez fort de changer d'avis et de passer un sacré bon moment.
On peut donc suivre d'un oeil amusé les déambulations - ni révolutionnaires, ni bêtement cliché - de cette célibataire parisienne à la fois timide et grande gueule, à laquelle Cécile de France prête une jolie énergie.
Le jeune réalisateur (...) développe deux motifs en parallèle, puis les fait se répondre, comme deux miroirs en vis-à-vis. D'un côté, l'errance d'une famille hors la loi ; de l'autre, les bouleversements de l'adolescence. Deux époques synonymes de trouble et de révolution, qui finissent par se confondre.
Dans cet univers blanc, les scénaristes des studios Blue Sky (nouveaux venus dans le domaine du film d'animation en images de synthèse), ont fait surgir des gags et des rencontres à foison. On en jubile encore.
Moyen métrage coup de poing, basé sur les souvenirs du vrai policier qui participa à cet interrogatoire, le film de Bernard Boespflug ne prétend pas donner des leçons, juste rappeler que nul n'est censé ignorer la loi.
La caméra vidéo secouée de spasmes enregistre le malaise et oblige le spectateur malmené à s'accrocher au bastingage. La bande-son, saturée, hurle à l'infini. Ce parti pris a ses limites et risque de décourager les plus convaincus.