Nathalie Marquay-Pernaut a accepté le défi lancé par M6 : celui de rejoindre la saison 5 de The Island. Après six ans d'absence, le programme de survie revient à l'écran. Cette fois, les 10 personnalités doivent rejoindre un point d'exfiltration en 10 jours, tout en traversant la jungle. C'est l'aventurier Loury Lag qui les a formés en amont et qui surveillera de près leur avancée, qui a débuté le mardi 7 janvier 2025. En attendant de savoir ce qui les attend, Nathalie Marquay-Pernaut s'est confiée sur son parcours dans l'émission lors d'une interview exclusive.
TV Actu : Pourquoi avez-vous accepté de participer à The Island ?
Nathalie Marquay-Pernaut : J’avais besoin de me retrouver. Depuis la perte de mon mari (Jean-Pierre Pernaut, ndlr), je me suis beaucoup oubliée. Je ne pensais qu’à mes enfants, même si c’est normal. Il y avait plus de la moitié de moi qui était morte. J’avais vraiment l’impression d’être un zombi. J’ai donc dit stop. Dans une aventure comme The Island, je suis obligée de penser à moi pour survivre, donc c’est pour ça que je me suis lancée.
Vous n’avez pas hésité une seconde avant de signer ?
Non, j’y ai vu un côté très positif. Par exemple, j’étais une grosse fumeuse et je me suis demandé comment j’allais faire puisque sur l’île puisque nous n’avons pas le droit de fumer. Je me suis dit que c’était un mal pour un bien. Pour éviter le manque, je suis allée voir un spécialiste juste avant de partir et ça a marché.
Comment vous êtes-vous préparée pour cette aventure ?
Il a fallu passer des examens cardiaques. Au début, j'ai cru que le médecin allait refuser parce que j’ai des problèmes aux reins et je dois boire 3 litres d’eau minimum par jour. On a donc fait un scanner de mes reins pour voir si ça allait être possible. Finalement, ça a été accepté mais ce n’est pas pour autant que la production m’a donné 3 litres d’eau sur le tournage.
Qu’avez-vous ressenti en débarquant sur l’île du bagne ?
Au démarrage j’étais contente, je trouvais que l’eau était chaude. Je pensais que j’allais passer 10 jours de vacances (rires). Toutefois, la chose qui me faisait le plus peur était : où vais-je dormir ? Je ne me voyais pas dormir dans le sable. Le problème était aussi que la production n’a pas voulu nous donner des sacs étanches. Résultat, j’ai tout de suite pensé à faire sécher mon linge car il était hors de question que je dorme dans des affaires trempées.
Aviez-vous déjà une âme d’aventurière avant de partir ?
À 25 ans, j’ai quitté mon mec et mon appartement. J’ai tout plaqué à Paris et j’ai seulement pris une valise et mon chien et je suis partie en Guadeloupe. J’ai tout recommencé à zéro, je ne connaissais personne. Cela faisait 6 ans que j’étais tout le temps auprès de Madame de Fontenay et j’en avais marre de cette étiquette de Miss France. J’ai vécu à l’hôtel et j’ai vendu des maillots de bain avant de rentrer à Paris et de passer les castings de “Sous le soleil”. Donc oui, je pense avoir une âme d’aventurière. Je suis assez casse-cou. Plus jeune, je faisais aussi du saut à l’élastique, j’étais un peu un garçon manqué quand même !
L’inconnu ne vous faisait pas peur ?
Non. Je suis une très grande mangeuse, et c’est plutôt ça qui me faisait le plus peur. Mais en fin de compte, c’est la soif qui a été le plus terrible. Quand vous avez cette sensation de soif, c’est insupportable. On ne peut même pas le décrire. Il faut le vivre pour le croire.
Avez-vous songé à abandonner ?
Oui, souvent. On y pense forcément mais on se dit aussi que ce n’est pas possible. J'aurais honte devant mes enfants, parce que je veux qu’ils soient fiers de moi et je me dis qu'il y a tellement de gens qui aimeraient être à ma place. La chaîne m’a fait confiance et je ne peux pas leur faire ça. Je me rassurais en me disant que j’avais déjà vécu des choses beaucoup plus difficiles que ça. Le décès de mon mari a été 1000 fois plus dur donc je n’avais pas le droit d’abandonner. Ça m’a aidée.
Comment s’est déroulée l’expérience sur place ?
10 jours, c’était ultra long, on ne peut même pas s’imaginer. En plus, la nuit je ne dormais pas, j’avais peur des serpents et des araignées, je n’étais pas bien. On ne pouvait pas se coucher par terre, il fallait avoir le temps et la force de construire un abri et c’est compliqué quand marche dans la jungle toute la journée. Surtout qu’on changeait à chaque fois d’endroit, contrairement aux années précédentes.
Avez-vous perdu beaucoup de kilos ?
Il y en a qui ont perdu au moins 10 ou 12 kilos, de mon côté j’ai perdu entre 4 et 5 kilos.
Comment s’est passé le retour à la vie normale ?
C’est vrai que quand je suis rentrée dans ma chambre climatisée, juste après le tournage, j’ai retrouvé un bon lit douillet. Mais je me sentais étouffer, je n’étais pas bien. J’ai préféré m’installer sur le balcon, au sol, avec un simple oreiller. J’avais besoin de retrouver la moiteur et les petits cris de la nuit, comme sur l’île. J’ai mis deux jours à me réhabituer à dormir normalement.
Vous n’avez pas peur de vous montrer au naturel devant les caméras ?
Non tant pis, je m’en fiche. Je pense surtout que mon homme va être super fier là-haut. Il y aura toujours des critiques, mais ce n’est pas grave.
Avez-vous reçu des conseils de la part de Camille Cerf, qui a déjà participé à l’émission ?
Je l’ai appelée. Elle m’a dit : “c’est génial fais-le.” Je lui ai répondu : “tu es sûre ?” Elle m’a confié que c’était une expérience qu’elle n’oubliera jamais. Elle a ajouté : “quand tu la fais, tu peux tout faire ensuite.” Je lui ai demandé si je pouvais cacher de la nourriture dans mon sac sauf que ce n’est pas possible puisque on doit le donner la veille du départ à la production, qui contrôle tout.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Quand on a attrapé les cinq grenouilles, c’était le grand bonheur. On a pu manger une cuisse par personne. Je n’aurais jamais cru dire ça un jour parce qu'en temps normal, si on tue un animal devant moi, je hurle.
Votre pire souvenir ?
Lorsque Patrick Puydebat s’est fait piquer par la raie, de le voir souffrir c’était terrible. J’espérais qu’il n’allait pas nous quitter, juste après Carine Galli qui a dû abandonner. J'avais très peur que la piqûre lui monte au cœur.