Devant la terrible injustice dont il pourrait être responsable, cet anti-héros se débat avec la morale et ses propres démons. Ex-vedette de la série Skins, l’acteur britannique Nicholas Hoult l’incarne avec une infinie délicatesse, l’une de ses plus belles performances à ce jour. Face à lui, Toni Colette est irrésistible en procureure de choc, en campagne pour sa réélection.
C'est du vrai travail d'artisan, net et sans bavure. Soit l'art de faire beaucoup avec peu de moyens avec beaucoup d'humilité et une pincée d'humour sans abuser des bonnes choses pour préserver le divertissement d'un second degré exsangue. Ne tergiversons pas, voir ce genre de productions à la faveur de l'été fait du bien.
Un road-movie animalo-urbain, un brin loufoque et attendrissant, digne héritier de l'esprit de "Moi, moche et méchant". Mention spéciale au personnage de Pompon en VF, doublé par un Willy Rovelli totalement fou. Un grand waouf de plaisir !
Ne pas oublier de dire l'essentiel : on finit par rire de ce capharnaüm d'environ trois heures qui, sous ses apparats de films Cannois, recèle un humour dévastateur.
Dan Aykroyd, Bill Murray et leurs acolytes y ont laissé place à une nouvelle équipe de choc, 100 % féminine. Les fans de la première heure pouvant être exigeants, un remake du film n'était pas nécessairement du goût de tous.
Après avoir cédé la place à Jeremy Renner le temps d'un film, Matt Damon rendosse le costume de l'assassin amnésique formaté par la CIA pour un volet plus haletant et prenant encore que ses prédécesseurs. Le meilleur film de la saga, dirigé une nouvelle fois par Paul Greengrass.
Le divertissement repose sur l'excitation provoquée par la perspective de voir Blake Lively en bikini sur un rocher cernée par un requin. Mais Blake joue mal, le requin aussi.
Le film de toutes les surprises qui ne ressemble qu'à lui-même et qui donne envie d'applaudir comme les premiers spectateurs lors du passage au cinéma parlant. Stupéfiant, vraiment.
On est content que ce cinéma-là existe. Mais si les précédents longs métrages de Grandrieux donnaient l'impression d'être en avance, "Malgré la nuit" paraît extrêmement daté dans ses codes narratifs, dans sa grandiloquence et sa volonté d'édifier une tragédie dans un Paris en proie aux forces du mal.
Marina Fois est irréprochable, le film moins. Toutes les promesses de brulôt sauvage sur l'époque sont hélas désamorcées par un respect très scolaire des conventions du thriller. Faute d'être perturbant, le film se révèle au fond archiconventionnel dans sa construction, prévisible dans ses rebondissements.