On est content de retrouver ce cher Patrick Chirac/Franck Dubosc dans ce troisième volet de "Camping", qui ô surprise pourrait bien être le meilleur de la saga.
Un thriller fantastique calibré pour les multiplexes avec une dose d'effets horrifiques suffisante pour amuser les jeunes spectateurs. Rien de subversif ni de signifiant.
Manque un peu la spontanéité et l'innocence du premier "Monde de Nemo" pour donner un peu plus de relief au film d'animation, au demeurant extrêmement bien ficelé et agréable, à défaut d'être très original.
Très libre et très belle adaptation manga d'un essai de l'historien Jules Michelet. Trip sorcier qui, comme la belladone du titre, provoque l'hallucination.
Comment parler de l'époque par le prisme de l'humour ? En faisant comme Antonin Peretjatko, ravivant par la grâce de son énergie du désespoir le spectre de Luis Buñuel. Vincent Macaigne et Vimala Pons s'amusent comme des poissons dans l'eau. Nous aussi.
"The Witch" ne se contente pas d'être anxiogène, il est aussi beau visuellement, sous influence de Elem Klimov ("Requiem pour un massacre"), riche en visions qui hantent durablement l'esprit.
Après son premier long métrage "L'Amour dure trois ans", Frédéric Beigbeder, écrivain, réalisateur et directeur du magazine "Lui", décrypte avec "L'idéal" l'envers du décor du monde de la beauté, fustigeant façon Jean Yanne une célèbre multinationale de cosmétiques. Drôle, pervers et contre tous.
Personne ne sait comment réagir, pas même le spectateur, face à cette présence encombrante et, pour faire fi de tout manichéisme, il importait de la part du réalisateur de jouer sur la complexité comme sur l'ambiguïté de toutes les relations. Au fond, il interroge le spectateur et ne l'exclut pas de la communauté des monstres. Des intentions aux influences, c'est nickel chrome.
On peut préférer le second volet au premier. Du spectacle coloré qui donne envie de retrouver son âme d'enfant même s'il faut supporter l'esthétique criarde.
Combien d'actrices en France peuvent se permettre cette prise totale de risque ? Une seule, la meilleure: Isabelle Huppert qui, des années après nous avoir ébloui dans La Pianiste de Michael Haneke, s'impose une fois encore au-delà de tous les maigres superlatifs.
Soutenue par une introduction et une conclusion surpuissantes, cette intelligente dissection d'un scandale dans un univers familial ultra-codifié raconte la manière dont on transgresse le tabou ultime, dont on tolère ce qui relève socialement du monstrueux. Et peut, en cela, faire office d'allégorie.