Un film aride comme les décors de l'Atlas algérien dans lequel se déroule un drame humain poignant. Sous fond de Guerre d'Algérie, "Loin des hommes" raconte une belle histoire d'amitié en construction entre deux personnes que tout oppose, pris au piège de la révolte qui gronde.
Le réalisateur Atom Egoyan signe son meilleur film depuis une éternité, renouant génialement avec la combinaison de mythe, d'horreur, de perversité et de drame humain, déjà à l'épreuve dans "De beaux lendemains" et "Exotica".
Rien de neuf à signaler : la réalisatrice d'Une éducation confirme sa prédilection pour un cinéma de papa : désuet, surjoué, impersonnel. A voir, à la rigueur, pour les interprètes de bonne composition, mais rien ne vous y oblige.
On adore le film, tel qu'il est vendu, sur le papier. A l'écran, on déchante au bout de vingt minutes: Jim Mickle récite les films qu'il adore, veut rendre hommage aux cinéastes qu'il vénère, drague tous les genres et espère ainsi réaliser un bon gros film cool sur la violence.
JC Chandor, cinéaste majeur en seulement trois films aussi différents que tenaces dans leurs obsessions, signe l'allégorie magistrale d'un rêve américain devenu cauchemar doublée d'une parabole sur les ravages du capitalisme (...).
Film beau et paradoxal, naviguant entre onirisme et romanesque, questionnant le désir comme la liberté, totalement transcendé par une actrice merveilleuse : Ariane Labed, en quête d'absolu, comme un soupir sur le désir des hommes.
Sur 2h30, cette superproduction, même inégale, reste fascinante à regarder : certes, elle souffre de scories narratives comme d'un déficit étrange d'émotion dans les moments tragiques et/ou intimistes, mais l'atmosphère apocalyptique fonctionne durablement (...).
Réalisateur insaisissable et sous-estimé, Rolf de Heer revient signe une fable morale comme il les aime (...) reposant sur le stupéfiant acteur aborigène David Gulpilil, vu et adoré chez Nicolas Roeg, Peter Weir, Wim Wenders.
Du rire et beaucoup de larmes. On prédit un beau succès en salles pour ce très joli film en demi-teintes aux belles émotions, soutenu par un casting ad hoc.
Avec son sujet sociétal, le réalisateur Jaime Rosales assène quelques moments forts sur l'époque et la jeunesse sacrifiée mais son film pèse trois tonnes, cédant à des coquetteries visuelles clinquantes enfermant, et condamnant incidemment, ses deux personnages dans l'impasse d'une époque sans pitié.
Abderrahmane Sissako trouve le juste équilibre comme la juste distance. Ses armes si salutaires (la nuance, l'humour, la lucidité) lui permettent de dénoncer les ravages de l'obscurantisme religieux et d'affronter les horreurs du monde droit dans les yeux.