Le réalisateur a pris le pari de nous faire sourire, rire, le tout en noir et blanc et en respectant à la lettre près le texte de la pièce originale. Pari osé mais gagné !
La mise en scène pêche par maniérisme, cherche l'épate alors que le sujet réclame l'inverse. Néanmoins, on saluera l'implication totale de Matthew McConaughey qui a décidé de se racheter une conduite au cinéma [...].
La mise en scène de Steve McQueen se révèle aussi virtuose que discutable [...]. McQueen obtient sur la durée un vrai malaise. Tout circule, tout y est montré, dénoncé. Le passé regarde le présent, en lambeaux.
Cela aurait pu donner lieu à un succédané toxique de Festen, c'est autre chose et plus subtil encore qu'un simple règlement de comptes [...] par la grâce d'une mise en scène nerveuse épousant les mouvements et traduisant souvent le contraire de ce que les personnages disent.
Ce film aux allures de dédale mental, pensé et filmé comme une séance d'hypnose, passe comme par magie. Comme pour tous les joyaux impurs, rien n'est parfait, rien n'est expliqué et l'on ne sait pas, en sortant de la projection, distinguer ce que l'on a vu à l'écran de ce que l'on a fantasmé.
Ce coup d'essai n'a rien d'un pétard mouillé. Il devient de moins en moins programmatique au fur et à mesure qu'il progresse [...] et parvient donc à nous percuter, malgré - et peut-être grâce à - ses maladresses. Suffisamment en tous cas pour justifier le déplacement.
Imparfait mais attachant, "The Spectacular Now" parle de ce qui brûle. Ponsoldt ne triche pas avec ses personnages, raconte leur quête d'intensité, regarde les douleurs adolescentes dans le blanc des yeux.
Une farce outrancière, mélangeant l'humour et l'horreur, questionnant par le prisme du genre les relations homme-femme. Cette comédie horrifique s'avère faible dans son écriture, son imaginaire, ses gags. Subsistent une mise en scène inventive et [...] une introduction et une conclusion démentielles.
Las, le résultat, aussi inconsistant que ses personnages, ne tient jamais ses promesses et ressemble à un épisode de série télé étiré en long métrage. Conséquences : un scénario anémique, une mise en scène impersonnelle pour un climax atrocement raté.
Tous les ingrédients des jolies histoires à raconter aux enfants sont réunis dans Le Secret de l'Etoile du Nord. Les familles devraient tout de même passer un bon moment même s'il manque la petite étincelle pour faire de ce film gentillet un vrai délice à savourer pendant les fêtes.
Impression mi-figue, mi-raisin pour ce coup d'essai. Les intentions sont indiscutables, assez belles même, parce qu'elles posent la question de l'engagement. En revanche, la démonstration et donc le point de vue posent problème.
Ben Stiller n'a pas de personnalité de cinéaste et si Tonnerre sous les tropiques ressemblait à une longue bande-annonce, La vie rêvée de Walter Mitty prend cette fois les atours d'un long spot publicitaire.
"Nymphomaniac" ressemble à une hydre à deux têtes, un corps en ébullition, en pleine expérimentation. Les premiers chapitres posent les bases d'une odyssée passionnante.
Un beau mélodrame tout en douceur et en cruauté qui (...) révèle la place de l'homme dans une société ne tolérant aucune faiblesse d'âme et, par son élégance et sa discrétion, ne tombe jamais dans un pathos gluant. L'un des plus beaux films de cette fin d'année.
Martin Scorsese orchestre dans le temple de la spéculation financière une satire terrassante, une parabole sur une société d'apparences, de performances, où tout fonctionne sur des velléités matérielles, des rapports de force, de mauvaises plaisanteries (...) Il fallait bien trois heures d'éclaboussures, de flammes et de cendres pour raconter le parcours vertigineux et grandiose d'une épave.
On retrouve dans "I Used To Be Darker" tout ce que l'on avait aimé dans "Putty Hill", son précédent long métrage : l'impression de quelque chose de flottant, la naissance en direct d'une émotion, l'amour des caractères, l'hyper-sensualité des lieux, le refus du tour de force narratif, la délicatesse de la mise en scène.