La comparaison avec le cultissime Se7en est inévitable, tant Zodiac s'avère en être la parfaite antithèse. A la structure compacte du premier s'oppose la narration filandreuse du second, championne de l'ellipse à répétition ; à la photographie sombre et sordide du film de 1995 répond la lumière fadasse et quelconque du film de 2007... Et pourtant Se7en et Zodiac partent d'un postulat particulièrement similaire : une enquête rondement menée autour d'un tueur en série. Le problème, c'est que regarder le sixième long métrage de David Fincher est aussi excitant que de remplir de la paperasse administrative un dimanche après-midi pluvieux. Le spectateur se retrouve vite exclu de la procédure, de cette interminable succession de chapitres comblés de dossiers, de lettres et de croquis en tous genres. Long et mou comme pas deux, Zodiac est assurément le film le plus rébarbatif de David Fincher, un faux-thriller qui ne cherche jamais à être intéressant et qui ronfle péniblement devant comme derrière la caméra. A ce niveau, cela relève plus de la punition que du divertissement. Ennuyant à mourir.