Votre avis sur Kingsman : Services secrets ?
4,5
Publiée le 18 avril 2016
Depuis "Kick-Ass" en 2010, Matthew Vaughn, citoyen de sa Majesté, est reconnu comme un spécialiste de l'adaptation des comic-books. "Kingsman : services secrets" est la retranscription cinématographique de "The secret service" de Mark Millar et Dave Gibbons. Comme semble visiblement l'y incliner sa nature, Matthew Vaughn aime teinter ses films d'un humour iconoclaste et référentiel. La confrérie des Kingsman est donc le vecteur idéal pour ranimer la flamme des espions au flegme imperturbable et au charme ravageur. Comme d'autres avec lui, Matthew Vaughn trouve interchangeables et assez ennuyeux les Jack Bauer (série "24 heures chrono", Jason Bourne (saga "... Dans la peau") et autres Brian Mills (saga "Taken") ou Ethan Hunt (saga "Mission impossible") dont l'attitude marmoréenne qui fait fureur depuis une décennie a obligé les producteurs de la franchise James Bond, totem de l'espionnage anglais, à s'aligner sur cette nouvelle tendance en recrutant le très robotique Daniel Craig, au prétexte fumeux d'un retour à la volonté première de Ian Fleming. Un Daniel Craig peu enclin au départ à ce type de rôle que Matthew Vaughn avait lui-même contribué à rendre crédible dans le film d'action en l'enrôlant pour "Layer Cake" en 2004. Ainsi le réalisateur anglais à son corps défendant, un peu comme l'arroseur arrosé, a joué un rôle dans le changement de cap de la fameuse saga qui depuis 1960 permettait aux Sean Connery, Roger Moore et Pierce Brosnan de populariser, à grand renfort de faste et de conquêtes exotiques, l'humour anglais sur les écrans du monde entier. Il se devait donc de remettre les pendules à l'heure. Il le fait de manière splendide avec ce "Kingsman : services secrets" qui reprend tous les ingrédients du film d'espionnage léger en les actualisant grâce notamment à l'apport judicieux des effets spéciaux. En matière de flegme anglais, Vaughn ne pouvait mieux trouver que l'immense Michael Caine qui du temps de sa splendeur aurait sans aucun doute fait un excellent James Bond tout comme Colin Firth son digne descendant, héros du film. Mais Vaughn studieux, se souvient qu'un bon James Bond implique un méchant aussi inquiétant que jouissif. Samuel L. Jackson le tueur déjanté et "dreadlocké" de "Pulp Fiction" campe donc un magnat de l'industrie du téléphone, méchant de haut vol, qui tout en zozotant avec candeur spoiler: s'est mis en tête de sauver la planète en tirant une conclusion radicale des théories malthusiennes. L'homme étant incapable de s'auto discipliner pour diminuer la pollution qui à terme va l'empoisonner, autant en réduire drastiquement sa population et d'un seul coup si possible . On vous laisse bien sûr deviner quels seront les heureux élus
. Les Kingsman, confrérie crée après la Seconde Guerre Mondiale par un riche tailleur vont tenter de déjouer ce complot planétaire. Mais ce petit cercle fermé doit faire face à la raréfaction de ses membres morts en mission. Le scénario remarquablement bien construit, ne sacrifiant jamais la cohérence de l'histoire aux gags, introduit donc une nouvelle génération, représentée par le très rafraîchissant Taron Egerton, qui va devoir intégrer à la vitesse grand V toute la panoplie du parfait espion. Ce mélange générationnel savamment introduit permet à Vaughn de distiller un parfum très particulier et inédit que l'on pourrait hardiment qualifier de nostalgie régénérative. Au passage, les observateurs attentifs pourront remarquer que beaucoup des gags notamment pour les scènes de bagarres sont empruntés à d'autres films illustres du cinéma de genre. On pense notamment aux empoignades délirantes des films de Sergio Corbucci mettant en scène le duo Bud Spencer et Terence Hill ou à celles inénarrables de "Mon nom est personne" de Tonino Valérii. Idem pour le massacre dans l'église évangéliste sur musique électro qui fait indéniablement penser à celui dantesque de "Shaun of the Dead" (Edgar Wright en 2004) entre zombies déchaînés sur le tube de Queen, "Don't stop me know". Sans parler de la jolie tueuse Gazelle (Sofia Boutella) dont les lames tranchantes qui équipent ses pieds sont un clin d'œil évident au dyptique "Kill Bill 1 et 2" de Quentin Tarantino. Ces emprunts qui pourraient être vus comme un manque de personnalité sont au contraire la marque d'un réalisateur cinéphile que sa mémoire n'empêche pas de trouver sa propre originalité. Le public et la critique ne s'y sont pas trompés qui ont salué le film comme il se doit. Espérons que la suite annoncée pour 2017 ne viendra pas éroder ce joli pavé dans la marre qui mine de rien dénonce les dérives de notre temps et brocarde sérieusement les nouveaux gourous que tentent de devenir les patrons de multinationales mégalomanes qui voudraient nous faire croire à leur philantropie en prétendant travailler en secret à sauver le monde.
4,0
Publiée le 11 juin 2018
Un très bon film d'espionnage qui parodie le genre. La baston culte dans l'église reste la scène forte du film.
4,0
Publiée le 22 juin 2015
Oubliez James Bond et oubliez les conventions des blockbusters américains. Kingsman : Services secrets chamboulent tout sur son passage. Dans un humour british présent perpétuellement, Colin Firth, Taron Egerton et leurs collègues nous donnent une nouvelle vision du film d’espionnage. L’histoire ne se contente pas d’une intrigue avec quelques embuches pour un final prévisible, mais complexifie son contexte en changeant notamment de personnage principal en cours de film. La gestion des caméras est également incroyable. Les images passent d’un plan à un autre sans raté en emploi des mouvements indescriptibles à l’écrit, mais qui se vivent. Kingsman : Services secrets reste un film de gentils et de méchants, mais sa technique et sa construction est innovante.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
3,0
Publiée le 27 avril 2015
Un bon moment de divertissement avec un scénario basique mais truffé d'humour qui rendent l'histoire agréable.
PLV : un moment de détente qui laisse rêver
3,5
Publiée le 22 février 2015
Son art du cadrage et du découpage nous a prouvé, dans ses précédents films, le talent de Matthew Vaughn pour retranscrire à l’écran l’imagerie des comics, et le revoir adapter un roman graphique de Mark Millar pouvait laisser prévoir de nous retrouver face à une comédie dans l’esprit faussement trash des deux Kick-ass. Mais Kingsman ayant été coécrit par Dave Gibbons, qui avait également participé à l’écriture de Watchmen, on était en passe d’espérer y trouver davantage de maturité. Au lieu de pasticher l’univers des super-héros, ce sont les codes des films de James Bond qui sont cette fois allégrement détournés (rien d'étonnant quand on sait que c'est Vaughn qui a fait connaitre Daniel Craig, l'actuel agent 007). Mené par le toujours raffiné Colin Firth, que l’on s’étonne à voir se battre avec autant de classe, et accompagné par son jeune novice incarné par la révélation Taron Egerton, le scénario est construit de façon extrêmement classique, au point de rendre les rebondissements importants très prévisibles, mais fourmille de bonnes surprises. Parmi elles, on peut relever la présence de guest-stars ou bien encore le défaut d’élocution du méchant (un rôle dans lequel Samuel L. Jackson ne fait pas qu’arborer un énième look excentrique puisqu’il parvient à rendre son rôle aussi grotesque qu’intelligent) mais la plus grande réussite du film se trouve sur le plan visuel. Une scène en particulier, spoiler: la bagarre dans l’église
, restera immanquablement dans les mémoires, tant sa virtuosité relève d’une maitrise technique qui a toutes ses chances de faire office de modèle pour beaucoup de films à venir. Amusant dans son sens de l’autodérision et du détournement des gimmicks convenus, ce Kingsman semble être promis à servir de point de départ à une franchise juteuse.
3,0
Publiée le 2 mars 2015
Alors en plein succés de ces deux précédents longs métrages que sont "Kick-Ass" et "X-Men: le commencement", Matthew Vaughn décide de ne pas s'attaquer aux suites de ces deux films afin de se concentrer sur ce "Kingsman". "Kingsman" se veut une sorte de parodie de film d'espionnage ayant pour principale référence la saga des James Bond. On retrouve, dans l'humour et les scènes d'action, le même travail que pour "Kick-Ass". Il est néanmoins regrettable que le cinéaste britannique, malgré de nombreuses bonnes idées apportées, fasse trop dans la retenue alors qu'il y avait matière à plus de folie. C'est tout juste si son film réussit à se démarquer du blockbuster moyen. Dans tous les cas, on a affaire à un bon divertissement dont l'efficacité n'est pas à remettre en cause.
4,0
Publiée le 15 mars 2015
Un film parfaitement réussi, et pourtant il y a souvent eu des parodies de films de James Bond. Mais celui -ci va bien au delà de la parodie. le scénario est très astucieux et l'argument tient la route : ce mythomane qui n'aime plus la terre et considére ces habitants comme des virus, bonne interprétation du réchauffement climatique. Ensuite le mélange entre aventure et humour est paraitement dosé, aucun temps mort , les jeux de mots sont excellents " happy meal" , à la fin d'un repas de gourmet servi au Mac DO. Les scènes sont cocasses et surprenantes . Au contraire de la longue bataille à l'intérieur de l'église , sanguinaire en musique , très baroque, très bien filmé..Et le feu d'artifice , explosion de toutes les têtes est absolument superbe.Les acteurs sont tous très bons. il y aucun temps mort , le film est à 100 à l'heure , avec aussi des moyens important qui permettent de se faire plaisir , un régal.
5,0
Publiée le 2 mars 2015
Mais quel sale gosse talentueux ce Matthew Vaughn ! Le pitch et la bande-annonce m’avaient peu conquis et pourtant, une fois de plus, face au film, je me suis totalement retrouvé dedans. Qu’il est malin le Matthew, parce que, l’air de rien, il n’en est pas à son coup d’essai. Pour moi, ce « Kingsman » est à James Bond ce que « Kick-Ass » fut à Marvel : un rafraichissement total d’un concept passé réadapté au monde d’aujourd’hui. Alors j’en vois déjà venir qui diront sûrement : « pff… Finalement rien de neuf à part des bagarres très nerveuses, beaucoup de violence gratuite et une approche parfois cabotine et sans sérieux de son sujet… » Ils n’auraient pas totalement tort, mais ce n’est regarder là que la surface de l’iceberg. Alors oui, forcément, il est question d’action dans ce « Kingsman » qui se revendique pleinement comme un film d’agents secrets dans la plus pure tradition des « James Bond », « Jason Bourne » et autres « 24 ». Mais dans la même logique irrévérencieuse que « Kick-Ass », « Kingsman » entend en dynamiter violemment les codes qu’il estime obsolètes et usés pour les remplacer par des éléments plus en accord avec leur période. Fini le temps de l’opposition d’Etats, ce sont les riches qui mènent la danse et font le monde, au mépris des valeurs qui l’avaient édifiées autrefois et surtout, au mépris d’une masse populaire totalement laissée à son propre sort. Ne serait-ce que pour cette simple confrontation entre ces deux univers, dans un monde ultraconnecté, boursouflé, au bord de l’implosion et du non-sens, « Kingsman » parvient à mon sens à revigorer un genre qui avait du mal à se débarrasser du spectre des intrigues classiques de la Guerre froide. Certains pourraient alors rétorquer que déjà « Skyfall » s’était risqué sur cette voie… Dans le propos certes, mais dans la forme, j’avoue que le résultat de ce dernier James Bond m’avait laissé un peu dubitatif… C’était mou, c’était froid, et c’était au fond assez basique, sans antagonisme vraiment captivant. Là, Vaughn remet les choses au clair tout de suite : le dépoussiérage du genre passe aussi par la forme. Et c’est d’ailleurs là que je trouve totalement pertinente cette réalisation nerveuse, agrémentée de cadres très fouillés. Pour le coup cette forme correspond parfaitement au fond : oui ces nouveaux agents sont forgés à l’adrénaline, à l’immédiateté, à la surenchère et à une certaine forme de puérilité. Mais, un peu à l’image de son personnage, la réalisation de Vaughn ne sombre pas dans le « too much » et sait parfaitement s’appuyer sur ce qui faisait la qualité de ses anciens. En cela il s’oppose parfaitement à cette hiérarchie faussée qui se pense maitresse du monde, mais peu soucieuse des valeurs qu’elle colporte ou bien même de la responsabilité de ses actes. Vous l’avez compris, moi ce film je le trouve malin, espiègle, particulièrement bien mené en terme de progression de son intrigue (superbe climax final d’ailleurs) et surtout servi par des acteurs racés qui savent donner vie à des personnages qui ne le sont pas moins. (Mais quel casting quand on y réfléchit : Colin Firth, Mark Strong, Michael Caine et cette merveilleuse révélation qu’est Taron Egerton !) Rah ! J’avais presque des doutes sur la capacité de Matthew Vaughn à me satisfaire encore : voilà qu’il me démontre une fois de plus que j’avais bien tort de douter de lui ! Une belle claque ! Merveilleux !
4,5
Publiée le 1 mars 2015
Dans la catégorie des génies modernes, M. Vaughn est indéniablement en bonne place aux côtés de E. Wright, J. Carnahan et la vague des réal hispaniques. Gavé du cinéma des 70's et 80's, ils sont indéniablement des fanboys mais ils savent parfaitement retranscrire cet amour au sein de projets malin et surtout, ils le font de manière inventive : autant ils sont postmodernes et multiplient les références, parfois de manière très subtile, mais ils savent aussi y ajouter leur propre personnalité et surtout, ils inventent quelque chose à chaque fois, ne se contentant pas d'un simple décalque. Içi, Vaughn et M. Millar, tous les 2 scénaristes de la BD à l'origine du projet, veulent retrouver l'esprit du film d'espionnage 60's, c'est à dire décomplexé et surtout fun. C'est en tout point réussi et le duo inclut une charge violente et maligne contre le système actuel tout en proposant un spectacle total, qui n'oublie jamais d'être drôle et subversif. Bourré de références, de scènes d'action spectaculaires, d'humour, de tension, de surprises et surtout hyper rythmé, le film emballe grâce à son esprit irréprochable et multiplie les séquences mémorables, avec un casting exceptionnel qui ne recule devant aucun excès. C'est parfois un peu trop (voir la scène dans l'église, parfois un poil too much) mais grâce à une mise en scène virtuose qui emploie ses effets à bon escient, c'est souvent réussi. Vaughn sait emmener son public vers une zone de confort avant de le surprendre et surtout de l'amuser, sans blague puériles ni psychologisme à 2 balles. Et franchement, ça fait plaisir. D'autres critiques sur
4,0
Publiée le 11 février 2016
Dans les mains d'un réalisateur lambda, "Kingsman" aurait facilement pu devenir un nanar. Matthew Vaughn en fait un hommage jouissif au cinéma d'espionnage qui ne se contente pas de reprendre platement ce que ses modèles ont fait. Parfois excessif, il fait preuve d'audace et réalise des scènes d'action réjouissantes que l'on n'a pas l'impression d'avoir vues plusieurs centaines de fois.
4,0
Publiée le 1 juin 2015
De l'excellent second degrés. Un humour qui fait mouche. Je recommande. 4 étoiles.
4,0
Publiée le 5 mars 2015
Tantot film d'espionnage, tantot film d'action (enfin vaguement parodique). Cette production à prendre au dixième degrès^^. Vous trouverez ici un humour totalement incorrect! Les détracteurs des comédies 'noir' British peuvent passer leur chemin... Etant à la fois, drôle, ultra violent (et là, c'est le cas de le dire)... Kingsman nous ressort à la perfection, tout les clins d'oeil aux films classiques du genre. Tout ça, sans oublier les codes du genre... Certains trouveront cela un peu "too much" et modéré aurait pu être une idée^^. Mais globalement, on apprécie cela d'un trait ; en ressortant avec le smile et la bonne humeur que l'on a passé malgrè les 2h09 du film. Une petite merveille comme on en voit pas beaucoup!
3,5
Publiée le 28 janvier 2016
Pas du tout le film auquel je m'attendais, mais au final une bonne surprise. Kingsman, est un habile mélange de genres (action, espionnage, comédie), qui respecte les codes auxquels il appartient, mais qui se permet aussi de les "enfreindre". Bien joué.
3,5
Publiée le 6 octobre 2017
Une relecture palpitante des agents secrets avec panache et violence. Les scènes de gun fight sont des plus réussie. Forcément on en redemande.
4,0
Publiée le 19 juin 2015
"Kingsman" est une parodie de film d'espionnage d'une énergie folle. Comédie, action et même violence (soft) cohabitent avec bonheur. Les acteurs font preuve d'un dynamisme assez communicatif, à l'image de la mise en scène, qui ne donne pas un moment de repos au spectateur. Le scénario, inventif mais volontairement grotesque, est très plaisant. Et le final en apothéose. Rien à rajouter, il faut déguster sans modération.
Les meilleurs films de tous les temps