Après avoir chamboulé les codes du film de super héros avec "Kick-Ass", Matthew Vaughn révolutionne cette fois-ci le film d'espionnage avec "Kingsman : Services Secret", une pure merveille parodique devant laquelle le spectateur prend son pied. Le film met en scène Harry Hart, un super espion au service secret des Kingsman qui prend sous son aile un jeune un peu perdu et le forme dans le but de sauver le monde d'un complot. Après avoir prouvé sa capacité à adapter les comics jugés inadaptable de Mark Millar, le cinéaste britannique retrouve cet univers complètement barré en adaptant "The Secret Service" du même auteur. Basé sur un postulat de départ très simple, "Kingsman" séduit par le panache dont fait preuve son réalisateur en proposant un film parodique sérieux aux airs familial mais d'une violence graphique omniprésente. Trois ans après avoir ressuscité la saga "X-Men", Matthew Vaughn récidive aux commandes d'un projet couillu complètement barré bourré d'humour et d'action. Le côté visuel est impressionnant, toute la maestria du réalisateur est exposé à travers certaines séquences visuellement hallucinantes comme la scène dans l'église, qui devient instantanément culte. L'action ficelée et sans temps mort, vient dynamiser l'ensemble avec des cascades impressionnantes, des combats virulents chorégraphiées au millimètre près avec des gadgets toujours plus sophistiqués qui ferait pâlir ceux de la saga James Bond. Le film trouve le juste milieu entre action et humour, un humour à l'anglaise à prendre au second degré mais quand il est si décapant, on ne peut résister surtout avec une bande originale si détonante. Et que dire du casting, tout bonnement excellent avec une pléiade d'acteurs qui prennent un réel plaisir et qui font preuve d'une grande autodérision : Colin Firth mène la barque et donne le ton accompagné d'un Taron Egerton très surprenant, d'un Mark Strong toujours aussi déjanté qui seront confrontés à un Samuel L. Jackson méconnaissable dans son look de mégalomane excentrique. Michael Caine vient compléter le rang des starlettes. Rien à ajouter, "Kingsman" c'est deux heures de grand spectacle, intense, profond et jouissif comme on en voit rarement.