Cela faisait déjà un petit moment que j’avais « Stoker » sous la main (depuis environ deux mois après sa sortie), mais jusqu’à présent je l’avais laissé de côté, n’ayant jamais pris le temps de le regarder. C’est maintenant chose faite. A première vue, ce film avait tous les atouts pour me séduire. Un thriller psychologique agrémenté d’une relation ambigüe entre trois personnages. Le tout faisait penser à un film Hitchcockien. Et ma première réaction lors du visionnage de « Stocker » ce fut la stupéfaction. J’ai bien cru à un moment donné, que jamais je n’arriverai à passer la phase de mise en place de l’intrigue. J’ai trouvé ça d’une lenteur quasi léthargique. Bon, qu’est-ce qui ne m’a pas plus dans ce film? L’histoire en elle-même avait un sacré potentiel. Mais ce qui m’a foutu les boules, c’est la façon dont elle est traitée. Entre deux ou trois scènes chocs et bien foutues, il faut le dire, il ne se produit finalement pas grand-chose. En clair, on attend que le gros truc arrive, mais il n’arrive jamais. Je n’ai pas aimé non plus les personnage. Celui d’India m’a énervé au plus haut point. C’est l’une des rares fois où je ressens autant d’aversion pour un personnage de cinoche. Celui de l’oncle qui a priori déboule de nulle part n’a pas beaucoup de saveur, certes on voit bien qu’il est fêlé du bocal, mais n’est pas imposant ou effrayant pour un sou. Quant à celui de Nicole Kidman, à quoi sert-il réellement? A créer une relation mère-fille conflictuelle? Non. On a juste l’impression qu’elle est là, parce la présence d’une jolie femme était nécessaire. Et ça me fait quand même un peu caguer de dire ça, parce que Nicole Kidman je l’aime bien. En clair, « Stoker », c’est deux ou trois scènes percutantes entourées de vide. En revanche, il n’y a absolument rien à redire quant à l’esthétique du film. Que ce soit au niveau de la réalisation, des décors ou de la photographie, c’est du très haut niveau. C’est le sentiment de déception qui m’anime car « Stoker » avait tout ce qu’il fallait pour être un bon, voire un très bon film. Mais il ne l’est pas. On ne cessera jamais de le regretter.