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Gil C
24 abonnés
241 critiques
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3,5
Publiée le 17 décembre 2013
Un thriller en huit-clos, glauque et inquiétant, interprété par des acteurs envoûtants. Le réalisateur de "Old Boy" n'a rien perdu de ce qui faisait son talent : filmer la violence telle une oeuvre d'art ! On frôle la perfection esthétique, au détriment du suspense qui lui, en pâtit.
Stoker n'est pas très surprenant. On est plongé dans l'atmosphère oppressante d'une maison aux murs verts barrés de lignes verticales rappelant les barreaux d'une prison. C'est l'impression que veut faire passer le metteur en scène. Tout est à l'avenant : les couleurs, les bruits (parce que le personnage principal nous a averti dès le debut qu'elle était particulièrement sensible aux détails de la vie courante...) Bref, on assiste à un huit clos à l'intrigue déjà presque connue. Et puis personne n'étant dupe, on fini par regarder sa montre pour voir ce qu'on avait déjà anticipé la scène d'avant. Si les images sont superbes, la mise en scène réussie, il n'en est pas de même pour le scènario, pourtant dans la liste de ceux à mettre en image le plus vite possible à Hollywood. On s'ennuie ferme...
Après Kim Jee Woon avec "Le dernier rempart", c'est au tour de Park Chan Wook de céder à l'appel des sirènes hollywoodienne en réalisant "Stoker". Si le résultat final s'avère fort sympathique, on se trouve à mille lieues des chefs d'oeuvre précédents comme "Old Boy", "JSA", "Je suis un cyborg" ou encore "Sympathy for Mr Vengeance". Si la réalisation demeure ici sans faille (on a le droit à de magnifiques effets visuels), le scénario peu inspiré constitue indubitablement le point faible de ce long métrage. Il n'est malheureusement pas le seul puisque l'on pourrai également reprocher à "Stoker" son atmosphère assez plate dans laquelle l'intensité ne se fait sentir qu'à de trop rares moments (comme la scène du piano à quatre mains par exemple). Pour un tel thriller, c'est un comble. En revanche, rien à redire sur les acteurs qui rivalisent de talent. On retiendra tout de même qu'avec une telle matière, le réalisateur coréen, avec le talent qu'on lui connait, aurait pû faire nettement mieux mais la qualité reste présente.
Stoker avait deux particularités : c’était la première réalisation de Park Chan-Wook en dehors de sa Corée du Sud natale et c’était le premier scénario de Wentworth Miller, star de Prison Break. Rien de tel pour attiser la curiosité.
Sous ses dehors de thriller d’épouvante ultra-sanglant et plutôt commun, Stoker est un film plutôt intéressant, grâce à une mise en scène glaciale, proche d’un Steven Soderbergh 2010’s, qui permet au film de surprendre plusieurs fois malgré des rebondissements attendus, un scénario qui parvient, malgré quelques écueils, à être plutôt original. En effet, Stoker parvient à être un film plutôt efficace, grâce à des performances d’acteurs plutôt bonnes, comme Mia Wasikowska (vraiment étonnante), Matthew Goode évidemment, sur qui le film repose presqu’entièrement et le supporting cast, Jacki Weaver, Lucas Till et même la petite scène de Ralph Brown, parfait en sheriff campagnard. La musique, dont Emily Wells signe deux titres, dont Become the Color, un titre excellent, est vraiment parfaitement dans le ton du film. Il est alors dommage que le début et la fin du film soient aussi loupés (surtout cette fin qui désintègre totalement les questionnements que se fait le spectateur sur le personnage d’India).
Stoker est un bon film, un très bon film même, mais qui pêche par manque d’originalité et choix scénaristiques plutôt maladroits. Et surtout parce qu’il sous-utilise Jacki Weaver, ce qui est un crime.
L'intrigue est intéressante les jeux d'acteur à la hauteur de la narration. Mais la recherche de la stylisation à tout prix nuit au film voire le rend insupportable jusqu'à l'absurde.
« Stoker » fait partie de ces films qui misent une grosse part de leurs effets sur l’ambiance et s’ils n’arrivent pas à créer cette ambiance ils sombrent assez vite dans le nanar. Fort heureusement ce film réussit à créer une ambiance tout en ambiguïté et en raffinement esthétique. Dès le début du film on voit un trio de personnages dont on pressent qu’ils sont loin d’être normaux. Le film va alors, nous balader pendant une heure autour du personnage de l’oncle Charlie dont les motifs restent mystérieux, tantôt séducteur avec la mère tantôt très, très amical avec la fille, il nous semble toujours dangereux sans qu’on sache ce qu’il cherche auprès de ces femmes. La fille et la mère elles aussi sont dans une ambiguïté permanente sans qu’on arrive à savoir si c’est par méfiance ou par nature. L’aspect très esthétique des personnages et des décors, presque affecté, renforce ce malaise à saisir les enjeux de cette cohabitation. Le seul bémol est qu’arrivé au moment de la révélation, les faits nous semblent un peu fades et on n’est pris a regret pas un sentiment de tout ça pour ça. L’interprétation des trois acteurs est vraiment très aboutie et est pour beaucoup dans la réussite de ce jeu de manipulation. Un film à l’ambiance et au jeu d’acteur très bons, mais dont le scénario sans être mauvais, loin de là, se révèle sur la longueur un peu faible. À voir néanmoins pour l’ambiance très hitchcokienne.
Encensé par un grand nombre, Stoker n'a pourtant rien du film Hitchcockien ou des excellents films noirs du coréen "Bong Joon-ho". L'ambiance du film n'est pas très prenante se voulant décalée, étrange ou quelque chose du genre mais finalement plate et lisse. Tout aussi lisse que la jeune actrice au premier rôle d'ailleurs. Le scénario n'était pas si mal et avec un meilleur travail aurait pu crever l'écran. Un film passable qui va vite tomber dans l'oubli si ce n'est déjà fait.
Avis très partagé sur ce film assez spécial. D'une part à cause des prestations toutes relatives des acteurs, qui, au fond, n'ont pas beaucoup d'efforts à faire et ensuite de part le scénario, qui n'a rien d'un thriller à suspense. Tout se sait juste en regardant la photo du film et rien de très surprenant s'apprend au fil de l'histoire. C'est ce qui est dommage car, au final, rien de vraiment passionnant ne se passe. Tout est axé sur la mise en scène, assez particulière, mais pour le reste... On remarquera la tête de Nicole Kidman qui est, désormais, horriblement botoxé, ce qui lui fait perdre tout son charme, tout son charisme et toute sa profonde beauté.
Une tension pendant tout le film, un esthétisme sublime font de ce Stoker, un thriller palpitant, dérangeant et incontournable. Des acteurs jouant parfaitement leur partition rajoutent encore à cette perfection cinématographique assez redoutable.
Moyennement accroché à Stoker pour la simple raison que malgré une belle réalisation, le scénario est ultra prévisible et donc jamais appréciable selon moi.
Au delà de l'exercice de style plutôt réussi, le papa de Old Boy nous livre une oeuvre dérangeante et atypique. Des personnages malsains, un environnement bourgeois, et une atmosphère pesante. Pour ma part, difficile d'adhérer complètement même si, il faut bien l'avouer, l'histoire nous scotche jusqu'au dénouement.
Quand la Corée du Sud, déjà si talentueuse, s'attaque au cinéma hollywoodien, c'est une expérience prodigieuse que le spectateur s'apprête à vivre. Park Chan-Wook, sûrement l'un des réalisateurs sud-coréens les plus connus du cinéma contemporain, s'est démarqué par des œuvres souvent très violentes et perturbantes telles que le magistral Old Boy ou le si poétique Thirst. Stoker, qu'il réalise en 2013, marque ses grands débuts dans l'industrie hollywoodienne mais témoigne d'une singularité propre à un cinéaste-auteur talentueux. Lorsque son père meurt dans un accident de voiture, la jeune et énigmatique India Stoker se voit imposer un oncle, Charlie, séduisant et mystérieux, pour qui elle ressent une profonde suspicion mêlée à une brûlante attirance.
Stoker, dont le nom rappelle fortuitement (ou pas) l'auteur du célèbre roman Dracula, joue sur la fine frontière entre histoire réaliste et vision purement fantasmagorique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est éblouissant. Tous les ingrédients, pour faire de Stoker un chef d'oeuvre visuel sont utilisés à la perfection. Grand admirateur du, non moindre, Alfred Hitchcock, Park Chan-Wook prend comme base d'histoire, « L'ombre d'un doute » et pousse le vice de ses amours incestueuses dans un univers toujours plus malsain et digne des plus grandes œuvres de Brian De Palma (lui-même fervent disciple du maître du suspense), où la famille n'est que le noyau de sa propre destruction.
Et le casting est d'une grande beauté plastique à l'instar de l'image : la froideur du regard de Mia Wasikowska s'enflammant toujours plus dans l'oeil bleuté et flamboyant de Matthew Goode. Dans une demeure vampirique, de belles créatures irréelles transforment les actes les plus hideux en merveilles formelles. Certains adorateurs regretteront certainement l'« hollywoodisation » du cinéaste dans son autocensure quant aux habituelles visions pulsionnelles et choquantes qui ont fait la renommée de l'auteur sud-coréen. Cependant Stoker atteint un tel niveau de perfection et de poésie qu'il rend l'inacceptable séduisant, l'infamie excitante et l'inceste envisageable...
Park Chan-Wook est depuis quelques temps, LE réalisateur coréen à suivre. Mademoiselle m’avait séduit et agacé en 2016 et force est de constater que les éléments qui avaient provoqué chez moi ces sentiments sont probablement des ingrédients récurrents du cinéma de Chan-Wook. Ici, il s’agit d’une histoire trouble au sein d’une famille quelque peu instable d’un le chef vient de mourir. Un jeu de séduction à la fois palpable et indéfinissable unit chacun des trois personnages. Il y a là dedans quelque chose d’érotique. Le film repose sur une ambiance très bien rendue et sur une réalisation précise et parfaitement composée. L’interprétation du rôle principal par Mia Wasikowska tient parfaitement la route mais on en dira pas autant pour une Nicole Kidman qui semble s’être perdue dans les couloirs de sa clinique de chirurgie esthétique. Elle erre dans le film comme une poupée mal articulée. Mais s’il fallait formuler un autre reproche au film ce serait probablement ce maniérisme auto-satisfait (très présent dans Mademoiselle donc) parfois agaçant. Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous. Et vous aurez bien raison.