Amen (...) pose une question essentielle, à savoir comment se battre en étant à l'intérieur d'un système qu'on dénonce? (...) Dilemme horrible que Costa-Gavras montre à merveille, mieux encore que La liste de Schindler de Steven Spielberg qui avait tracé la voie (...). Amen, à voir d'urgence et pour prolonger un débat plus que vital.
Terre-neuve a les défauts de ses qualités. Il montre bien l'isolationnisme des habitants (...). Cette sensation d'enfermement finit pas être pesante. Le spectateur rêve de s‘échapper (...). Heureusement, les seconds rôles (Julianne Moore, Judi Dengh, Scott Glenn, Pete Postlethwaite...) sont très réussis et donne le relief qui manque parfois à Kevin Spacey. C'est un beau film (...).
On ressort de Ali médusé, conscient d'avoir assisté durant plus de deux heures et demie à une performance d'acteur comme il y en existe rarement mais déçu de ne pas comprendre mieux encore le personnage de Mohamed Ali.
Avec toute la complexité et la pudeur des émotions propres au cinéma asiatique, Lee Chang-Dong fait une belle démonstration de ce que la réalité, même violente, peut avoir de poétique. Un témoignage poignant (...).
Le réalisateur nous entraîne durant plus de deux longues, très longues heures dans une histoire larmoyante (abraccadabrantesque serions-nous tenté d'écrire) n'offrant pas beaucoup d'intérêt.
Lundi matin transgresse le réalisme allegrissimo ; crée des personnages planants, (...) installe dans la campagne lyonnaise des cosaques, des gitans et un crocodile ; monte sur les toits de Venise et trempe un pinceau aquarelliste dans la lagune (...).
Dans Mishka, Jean-François Stévenin décompose et recompose les familles, toujours aléatoires, toujours en construction, avec un humour et une intelligence qui sont ceux de la philosophie faite farce.
La Chute du Faucon Noir est artificiel, truqué ? D'où vient ce sentiment désagréable de n'assister qu'à un long jeu vidéo pénible (2h23 !) où tout ce qui apparaît dans notre champ de vision doit être détruit ? Il ne faut pas chercher bien loin...
Comment gagner l'oscar du meilleur acteur ? Commencez par vous charger d'un handicap physique et mental, vieillissez-vous légèrement.... Plus votre performance ressemble à une performance, mieux c'est... Comme Russel Crowe dans Un Homme d'Exception jouez la " un peu fou " (...).
Le spectateur, lui, reste sans voix devant tant d'efforts vains. L'ennui envahit très rapidement même un esprit indulgent. L'histoire n'a pas d'intérêt et les personnages sont sans relief.
La réalité est filmée de façon crue, avec l'humour pour seule arme face à une situation politique critique. On se surprend à suivre avec enthousiasme les aléas de la vie politique gabonaise. Et à passer un très bon moment.
La vue du stade, privé de sens, ne serait donc qu'une étape, qu'un " stade " dans un long questionnement sans réponses ? On peut se demander si Mathieu Amalric n'a pas placé la barre trop haut : trop de métaphores nuisent à l'émergence de la beauté.
Des choses imperceptibles et voilées, juste décelables au creux des nuages qui voguent au-dessus du sable chaud, au son de splendides accords de guitare. A voir absolument.
La mise en scène du Métier des armes oscille, en effet, entre raffinement et sobriété comme signe discret de sa perfection. Ainsi pour les scènes de combats ou de corps à corps, jamais la caméra qui sait dignement garder ses distances ne se met à bouger dans tous les sens (...).
La fausse naïveté et la bonne humeur dénuée de toute prétention artistique du film permettant même aux clichés les plus éculés (des égyptiens gavés de potion dansant sur I feel good au Phare d'Alexandrie Alexandra (...) de ne pas tomber comme des menhirs dans la soupe.
Puissant vertige magique que ce film de la mémoire vive, qui commence sur le plan d'un chef d'orchestre (...) de dos dirigeant un orchestre invisible, et se termine sur le phare de Porto clignotant rouge sur l'immensité noire de la mer, la nuit, celle qui faisait si peur à l'adolescent.