Audacieux dans le fond et la forme; finement retors et délicieusement subversif, Minority Report est tout simplement un film de SF incroyable et incontrôlable qui s'égare brillamment hors des sentiers battus et arrache les mirettes au propre comme au figuré.
En trois jours, tout semble pouvoir arriver. Le pire comme le meilleur. Leconte choisit de ne pas trancher, laisse place aux deux. La conclusion s'estompe au profit d'une rencontre. Inattendue, simple, mais qui change tout.
Un duo de charme (...), une intrigue assez prenante et une mise en scène galopante, davantage dans sa première partie d'ailleurs que dans sa deuxième, avec effets spéciaux bien trempés, font de ce thriller politique un film d'action musclé sans trop de bavures.
Plutôt réussie - même si elle décevra forcément certains fans de Corto - cette adaptation signée par Pascal Morelli, a avant tout le mérite de ne pas avoir dénaturé l'oeuvre originale.
Bien plus substantiel que prévu, K-19 est un faux film d'action sur un faux sujet de divertissement. C'est au contraire un film humain, touchant et éprouvant dont le seul défaut serait certainement son manque de fluidité. Mais Kathryn Bigelow est une cinéaste si audacieuse (et si mignonne) qu'on lui pardonne volontiers l'inégalité de son K-19, par ailleurs tout à fait fréquentable.
Finalement, même s'il agit comme un soin palliatif aux angoisses hollywoodiennes, Simone risque de plus amuser ceux dont il est censé se moquer que les spectateurs. Certes, certes mais entendre Pacino déclarer qu'on a plus besoin des acteurs justifie à lui seul le déplacement.
Toutefois, en cherchant à questionner dans un seul film, l'intime, le politique et l'artistique, Atom Egoyan épuise peut-être la force de résistance du spectateur en l'écartant de sa vraie réflexion..., la famille.
Tel un requiem, Raging Bull incarne l'idée même de la lutte sans merci entre l'âme et ses profonds tourments, un recueil à visée humaniste où se croisent folie et stupidité de l'homme.
Deux questions se posent : soit Polanski n'a pas osé filmer de front son sujet, soit au contraire il a trouvé le regard juste pour filmer l'horreur. Une émotion retenue pendant une heure et demie qui finit par exploser lors de la rencontre entre le pianiste et le soldat allemand.
Le film peut être vu comme un hymne à la vie et à l'amour. Une chose est sure en revanche : La Vie Promise est contre toute attente un très grand petit film ; une oeuvre forte, touchée par la grâce, magnifiée par des interprètes au meilleur de leur talent. Tout simplement indispensable.
Par la confrontation de ce portrait avec les destinées des 5 autres femmes rencontrées, Ten met en lumière le paysage social, affectif et religieux dans lequel se développe la condition féminine en Iran. Nous y voyons une approche du statut de la femme en général. Un nouveau point de vue pour le cinéaste ? Après l'époustouflante réussite de cette " première incartade " on se demande ce qui, après ça, peut bien encore être fait.
Le talent toujours présent du réalisateur et de son équipe font des Sentiers de la perdition un film plus qu'intéressant. Cependant l'impact émotionnel du film est inférieur à ce que l'on pourrait en attendre, en tout cas inférieur à celui d'American Beauty.
11'09"01 september 11 est un film important et nécessaire, parce qu'à partir d'une image horrible, onze cinéastes ont réussi à faire naître d'autres images, des échos souvent plein d'espoir. A ce titre, on se doit d'aller le voir (les recettes seront reversé à Handicap international).
En campant des rôles difficiles dont ils se sortent avec un brio exemplaire, les deux jeunes interprètes (Adèle Haenel et Vincent Rottiers, impressionnants) sont tous simplement bouleversants et font preuve d'un talent rare. Sans eux, sans leur présence, leur complicité, le film ne serait certainement pas d'aussi bonne facture et d'une telle efficacité.
L'histoire est triste puisqu'elle parle de souffrance, mais elle ne parvient pas à susciter un intérêt grandissant chez le spectateur. Le jeu des acteurs, quant à lui, est d'une extrême froideur. Le regard fixe et la voix grave, ils nous font par moments penser aux parodies de certains films d'essais, rigides et froids.
(...) au fond, si confronter et associer condition de travail et de détention peut être efficace cinématographiquement, le dispositif demeure un peu court idéologiquement. Cependant, on retiendra surtout qu'Une part du ciel avec son style très personnel, sobre et tendu, constitue un film marquant et très prometteur.
L'action est quelques fois lente mais le scénario a le mérite de sortir de temps en temps des conventions du cinéma américain pour aboutir à une fin plutôt mystérieuse. Indéniablement, le talent dans la mise en scène est là mais les rebondissements manquent quelques fois à l'appel.
Le temps suspendu entre le crépuscule et l'aurore comme le sourire évanescent, à peine esquissé sur le visage presque tragique de Laure, au petit matin. Que signifie-t-il ce voile de bonheur triste ? Une liberté acquise, une douleur à venir, un adieu à la jeunesse avant de s'engager pour un nouveau départ ? Nul ne le saura. C'est le secret d'un pur chef d'oeuvre.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'intérêt de Shaolin Soccer ne réside cependant pas tant dans ses digressions loufoques et autres intrigues secondaires pourtant parfaitement maîtrisées. Mais bel et bien dans des effets spéciaux époustouflants et d'incroyables morceaux de bravoure donnant une vigueur rare à cette comédie à la fois simple et naïve, désinvolte et originale et qui détonne plutôt très bien dans son genre.