Présenté comme le premier film de monstres français, Bloody Mallory est justement tout le contraire d'un film prétentieux. Il déconne allégrement pour le plus grand plaisir des zygomatiques et parodie à fond en lançant de nombreux clins d'oeil horrifiques. Il fallait oser !
Il sort en France le 17 juillet et il faut aller le voir ne serait-ce que pour recevoir une leçon de cinéma : chaque plan est comme un tableau, une oeuvre d'art. Calme, couleurs, sons, tout retrace la vie d'un village du bout du monde et d'un autre temps qui aurait tout pour être tranquille, sauf que la guerre vient tout chambouler et ne manque pas de nous rappeler tous les conflits du monde.
Le miracle est que l'on croit à cette famille fort sympathique où règne à sa façon une profonde solidarité; mais surtout que l'on adhère à cette histoire d'amour rocambolesque fondée comme toujours sur un inévitable paradoxe.
L'ensemble est donc inégal. Car si la première partie irrite par son académisme et une absence de rebondissements gênante, la seconde, elle, parvient à séduire et rattrape quelque peu les défaillances de la première.
40 jours et 40 nuits ne réussit ni dans la comédie légère et romantique faite pour emballer l'été ni dans la satire acerbe et jubilatoire. C'est à peine s'il fait rire.
Tous les acteurs de ce film qui ne parvient pas toujours à éviter les effets appuyés sont à saluer pour leur formidable performance. Ils sont les figures d'une banalité qui permet de leur prêter les traits de l'universel dans lesquels chacun saura trouver son compte.
Dès lors le positionnement du film devient celui des films traditionnels d'animation : destiné aux enfants, L'âge de glace devrait également plaire aux parents des jeunes amateurs de préhistoire pour un bon ciné familial, tout en couleurs et en générosité. Nul doute en tout cas que Scrat, écureuil déjanté et cause de la glaciation, fera date dans les rêves des marmots (-tes).
Le film est empreint de douloureuse majesté. Il s'ouvre et se referme sur un visage d'adolescente, encore brute, émergeant du bas du cadre en pleine nature. A la fin, le visage est sali par de la terre, un peu plus durci peut-être. La même chanson américaine les accompagne, romantique à en pleurer. Nous n'en dirons pas plus sauf que tout peut encore arriver. Un grand auteur est né et avec lui une comédienne de quinze ans : Julia Hummer.
Un bel exemple, à travers des faits réels mais romancés, d'incitation à la réflexion citoyenne et civique à une époque où l'on en parle beaucoup mais où les prises de conscience ne sont pas vraiment encouragées par peur sans doute de dénoncer un système qui fonctionne de manière occulte et touche tous les rouages de la société.
Bruyant, grotesque et surtout abêtissant, La reine des damnés est une absurdité sans nom, une escroquerie pure et bien dure qu'il serait franchement dommage - même à 1 euro 50 - de cautionner. En un mot ? Lamentable.
En adoptant un ton un peu moins niais qu'à l'accoutumée et en doublant le film d'une réflexion sur la différence, Lilo et Stitch, bien que mineur, possède un charme évident, dégage une bonne humeur communicative. Un dessin animé très réussi dans lequel petits et grands trouveront assurément leur compte.
Jouant à fond la carte de la bédé qui défonce tout sur son passage et défiant toute crédibilité, il oublie juste au passage une chose fondamentale : le scénario. Ici, les dialogues sont indigents et peinent à masquer la vacuité du fond. Mais sommes-nous là pour ça ?
Samouraïs tente de flirter avec le genre " film jeune et dynamique " à la Luc Besson en matraquant la toile de combats acrobatiques japonais, de jeux vidéo et de musique rap. Mais la pirouette, exécutée avec médiocrité, ne suscite pas l'intérêt.
Cependant, en dépit d'une mise en scène souvent inspirée, le film pêche parfois par manque de maîtrise. Carlos veut causer de tout. Pas de doute : il n'y a pas de démagogie. L'ambition est louable et le propos est indéniablement sincère, mais le film est, lui, parfois un tantinet maladroit, inégal et n'élude pas toujours les lourdeurs (comme ce dénouement qui laisse extrêmement perplexe).
Ici toutes les digressions sont permises mais le cours du récit n'en est jamais pour autant affaiblit... Dommage alors que Klapisch ne parvienne ni à ouvrir son film ni à le terminer. Les passages dans la bureaucratie parisienne ou dans le monde de l'entreprise se fourvoient dans la pire des caricatures (...). A l'image de son personnage le cinéaste semble plus à l'aise dans la jeunesse que chez les adultes et plus épanouit à l'étranger que dans son propre pays.
Sous ses dehors dramatiques, Carton rouge est une comédie attachante, et même une caricature bien pensée du milieu carcéral et footbalistique. On attend d'ailleurs aucune surprise du côté du scénario : un parti pris manichéen et un humour 100% british suffisent à donner le ton. Sans compter cette poignée d'acteurs qui, pour la plupart méconnus, contribuent à attirer la sympathie du spectateur. Un petit film sans prétention qui procure un petit plaisir qu'on ne se refusera pas.
Bref, si Sam Raimi relève haut la main son défi il ne réussit pas l'exploit d'un Burton qui parvenait à insuffler à Batman son univers personnel tout en respectant l'esprit originel de la BD. (...) Malgré ces quelques réticences Spider-Man reste un divertissement haut de gamme dont le premier degré permanent et l'esprit bon enfant sont tout à fait réjouissants dans une industrie hollywoodienne de plus en plus gangrenée par le cynisme...
Peut-être certains spectateurs, habitués à un certain genre de cinéma, pourront reprocher à ce film son côté un peu trop optimiste, mais son but est cependant de nous faire approcher des gens comme tout le monde, qui aiment et souffrent, bref vivent et tant mieux si la vie, à la fin, leur sourit.