Mais si la jeune réalisatrice soigne souvent la mise en scène et arrive à maîtriser son histoire, c'est aussi et surtout grâce à l'énergie des interprètes, tous parfaits, que l'on jubile. Ils se donnent la réplique avec un plaisir évident et communicatif.
L'emprisonnement intérieur dont souffre Anne se traduit par un sentiment de déconnexion que des plans interminables et répétitifs (comme celui d'allumer et d'éteindre un interrupteur) rendent insupportable.
Le film date de 2000 et Laetitia Casta signe ici en fait l'un de ses premiers vrais rôles, tourné avant même que ne sorte Les âmes fortes de Raoul Ruiz. Sa présence n'est nécessaire que pour des scènes dénudées puisque l'actrice est doublée en version originale le reste du temps(un comble pour une V.O. !). Bref, l'un des films du moment à éviter...
Même si certaines scènes prêtent à sourire, l'intérêt est trop faible. Les dialogues s'embourbent souvent dans des discussions parfois sans fin, qui, non seulement n'intéressent pas certains co-habitants mais également les spectateurs.
Mais, force est de constater que dans son registre, La Fiancée de Dracula est à classer parmi l'un de ses meilleurs films. De là à dire que c'est un chef-d'oeuvre, certainement pas car, pour les non-initiés, ce film ressemble bel et bien à une purge ou, au second degré, à un sketch des Inconnus sous Tranxène (ou sous acide, allez savoir). Mais le résultat est, pour un fan de Jean Rollin, tout à fait encourageant.
Mais aussi incroyable soit la manière dont s'agencent toutes ces combinaisons artistiques, tout cela serait vain si elles menaient uniquement à une esthétique creuse, dénuée de sens. Or, Fausto 5.0 mue par une puissante alchimie se retrouve au centre d'une oeuvre politique forte, que l'on se doit de méditer. En effet, tout cela tend à nous (dé)montrer qu'à travers la dualité et la contradiction du corps et de l'esprit, nous ne sommes pas si différents du docteur Faust.
Nous l'avions dit dès notre retour de Cannes, Etre et avoir est un film magnifique. Certainement l'un des plus beaux moments d'émotion de ce dernier Festival.
Malgré ce tableau plutôt noir, le film de Zeka Laplaine est une exaltation de Paris, sublimé comme au bon vieux temps par les cinéastes d'autrefois : le Panam des bistrots et des gens populaires, des monuments et manèges étincelant de mille feux. Un film très personnel et prometteur.
Mais La Sirène Rouge ne se résume pas à un sujet mal exploité qui pâtit d'un trop grand nombre de références cinématographiques. Megaton peine également à donner de l'intérêt à son intrigue policière, trop téléphonée pour être réellement surprenante.
Véritable drame vivant, Daniel Auteuil porte sur lui tout le poids de cette lente dégradation. Son visage porte en filigrane des lignes de force contradictoires, amour, haine, sympathie... et il fallait un acteur au visage proche et pourtant quasi impénétrable dans son jeu pour comprendre quand surviendrait cette fêlure, secrète, imperceptible et pourtant, marquant un nouveau seuil, dans son état.
La folle cavalcade de la caméra vidéo de Vincent Lannoo apporte à ce documentaire fictionnel tout l'humour du documenteur qui s'affiche comme tel. L'extravagance des situations et le naturel de chacun des participants donne à ce drame une allure de farce irrésistible, légère et pourtant profondément sérieuse dans son attaque de l'ordre établi. L'esprit belge ne se dément pas.
Pas moins bien, mais pas réellement mieux non plus, ce Men in Black 2 sera réellement parfait pour terminer une belle journée ensoleillée à la plage cet été. Ni plus ni moins.
Le Poids de l'eau a même tendance à peser tout court. Malgré tout, l'approche littéraire du film – références, citations dans les dialogues et voix off –, les images soignées et imprégnées de poésie, confèrent à ce film un petit charme certain, celui d'une brise d'été qui effleure plus qu'elle ne touche.
Arrive la fête des Naïdus, fête décidée d'ailleurs presque par fantaisie. Peut-être est-ce aussi là ce qui provoque notre incompréhension, la rare et seule faiblesse de ce très beau film.
Mais le tour de force de Lantana se situe aussi et surtout dans son impeccable scénario : équilibre parfait entre chroniques sentimentales et intrigue policière.
Bien qu'il explose au box-office américain (...), ce long-métrage sera davantage apprécié en France à sa juste valeur : un film de guerre musclé plus spectaculaire que poignant.
Hardball est un de ces films truffés de bons sentiments et sans grande originalité. Cette adaptation du roman de Daniel Coyle est cependant mise en lumière par une ribambelle de bambins noirs de banlieue plus vrais que nature.