« Si tu vois des bouchées au crabe, prends parce que j’adore les bouchées au crabe. »
Si ce Serial Noceurs ne brille ni par le renom de son réalisateur (David Dobkin) ni par celui de ses scénaristes (Steve Faber et Bob Fisher), il propose en revanche une distribution plutôt alléchante, au premier rang de laquelle on retrouve deux membres du Frat Pack : Owen Wilson et Vince Vaughn. auxquels s’en ajoute un troisième, non crédité, Will Ferrell. On y retrouve aussi Christopher Walken, Rachel McAdams, Jane Seymour et Bradley Cooper dans un de ses premiers rôles un peu marquants.
La comédie toute entière tient donc sur les épaules de ses interprètes et il faut reconnaître que le duo Wilson/Vaughn tient plutôt bien la route, attachant et piquant tout à la fois. Notons qu’à l’exception de quelques raccords un peu ratés au montage, la réalisation n’est pas si mauvaise et épouse bien une narration ponctuée de scènes assez amusantes, comme celle des paris dans l’église, hélas un rien trop courte. Outre l’interprétation, on devra aussi souligner la qualité des stéréotypes choisis comme personnages secondaires, exclusivement dans l’entourage familial du ministre (Christopher Walken), qu’il s’agisse de la jeune fille délurée, de la mère nymphomane, de la grand-mère triviale, du fiancé toxique, du frère suicidaire ou du majordome obséquieux.
L’ensemble est un éloge de la mystification beaucoup plus dense que la simple comédie potache ne le laisse imaginer, une satire à l’ancienne, bien équilibrée, bien rythmée, mâtinée de comédie sentimentale un rien convenue, certes, mais superbement interprétée.