Regardez les 10 première minutes du film et vous aurez tout compris. Difficile de rester éveillé ensuite tant l'ennui se fait ressentir. 2/5 pour l'esthétique qui est intéressante.
Méticuleusement parlant, la réalisation se distingue. Dans La Zone d'intérêt, l'horreur de la guerre est décrite sans jamais la montrer. Le film éveille les sens et joue sur le contraste entre deux mondes, le mal représentant une famille d'un dirigeant nazi, bien intégrée, bien vêtue avec une belle maison et un grand jardin et le bien représentant les déportés, des prisonniers invisibles à l'œil du public mais dont on entend et/ou on imagine l'enfer vécu. À cela s'ajoutent une photographie paradoxalement magnifique, des plans soignés et une bande sonore glaçante, tout un ensemble d'éléments primordiaux pour faire de ce long métrage une œuvre majeure à laquelle il est conseillé de prêter un fort intérêt.
Le Terrence Malik du quotidien. Au lieu d’être transporté, on est enfermé dans les habitudes banales d’une famille qui justement s’efforce d’être banale. À part le sujet et la forme, le fond est relativement ennuyeux.
Le film est bien mais que c'est long ! Je déconseille de le regarder en étant fatigué ou alors vous allez vous endormir à coup sûre! J'en étais pas loin.
Comment dire... Spécial pour ne pas dire très spécial. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais ce n'est pas mon style. L'histoire est intéressante, l'angle où c'est abordé aussi. Mais le début, la 1ere heure est longue. J'aurais aimé qu'à la fin on nous explique la fin de leurs histoires. Mais wikipedia est là ;)
Je ne serais pas d’une grande originalité en évoquant que seul le hors-champ est effrayant. Dernièrement, j’employais les mots « radicalité » et « film concept » pour « Reality », il m’apparaît évident que « La zone d’intérêt » ressort de la même catégorie. Concept par son dispositif, plans larges et à distance des personnages, très peu de plans rapprochés ; et radicalité pour son hors champ, sa profondeur de champ que je m’appliquais à scruter ; et pour l’absence totale d’images du camp. Tout passe par l’ouïe et l’observation.
Hedwig (Sandra Hüller) est l’épouse de Rudolf Höss (Christian Friedel) commandant du camp d’Auschwitz. Auschwitz l’enfer juxtaposé à un petit coin de paradis. Ce n’est pas mon interprétation, c’est le mot employé d'Hedwig. Tout est dit : Hedwig gère la maison avec un grand jardin fleuri qu’elle bichonne. Enfants et employés évoluent sous son commandement. Ils se partagent des vêtements venus de prisonniers dont on se doute bien qu’ils ne retrouveront plus jamais. spoiler: Ce manteau de fourrure avec ce rouge à lèvres trouvé dans une des poches sont concrètement des objets ramenés du hors champ . spoiler: Le fait d’imaginer la propriétaire de ce manteau et de ce rouge à lèvres, gazée, vous rend encore plus effrayant Hedwig qui s’en habille et s’en maquille comme si de rien n’était . Les sons et les odeurs qui proviennent de l’enfer (cris d’hommes et de chiens et fumées noires des cheminées) se mêlent à ceux d’une nature paradisiaque et parfumée faite d’oiseaux, d’insectes et d’enfants. Le pire dans tout ça : ce petit monde vit persuadé que le Mal n’est pas dans leur attitude ; le Mal est de l’autre côté du mur. Le camp a pour mission d’éradiquer le Mal. Donc pourquoi s’en faire ? Ni rassuré, si soulagé, juste indifférent. Il n’y a aucun scrupule à vivre dans son petit paradis. Seulement, le Mal n’est pas que dans le camp, il est aussi dans ce soi-disant petit paradis.
Point de vue inédit et très intelligemment mené, avec un casting de très haute volée (Sandra Hûller est extraordinaire). Les critiques de spectateurs parlant d’un « film soporifique » font suffisamment froid dans le dos pour comprendre l’urgence d’une telle œuvre aujourd’hui. Remarquable
J'ai vu les trois précédents longs métrages de Jonathan Glazer et je les aime tous, c'est avec confiance que je visionnais "La zone d'intérêt", d'autant plus qu'il jouit de très bons avis et de nombreuses récompenses. J'ai exactement vu ce à quoi je m'attendais, je n'ai donc aucunement été décontenancé ou surpris par cette expérimentation visuelle et sonore. Faire le choix de montrer l'horreur en hors champ total va à contre pied de tout ce qui a été fait jusqu'à ce jour sur ce thème, mais c'est surtout celui de la déshumanisation et de la normalisation d'actes ignobles que Glazer développe. "La zone d'intérêt" n'est pas un film facile, ne joue pas sur les émotions mais justement sur l'absences d'émotions pour montrer toute la monstruosité d'actes commis collectivement par des gens ordinaires.
Sur un scénario dérangeant, le film est assez déstabilisant tant dans ses écrans sans image, ses séquences en caméra thermique, sa violence permanente toujours presque hors champ avec des acteurs glaçants. Et que dire du son ! Très perturbant et franchement réussi
Traiter de l'horreur des camps sans la montrer, c'est le défi relevé par ce film, à travers le quotidien d'une effrayante normalité d'une famille nazie, ou comment mener une vie de famille idéale à la proximité immédiate du plus tristement célèbre camp de la mort. Le parallèle est saisissant entre les petits soucis quotidiens de la famille et les horreurs perpétrées de l'autre côté du mur.
les couleurs, la mise en scène, tout est soigné. Le film se démarque avec un scénario original, qui aborde un sujet délicat d’une manière nouvelle. Mais malgré cette audace, j’ai trouvé qu’il manquait de profondeur dans le développement des personnages, ce qui empêche vraiment de s’immerger totalement. C’est beau et intéressant, mais il aurait pu aller plus loin.
Grosse deception en ce qui me concerne. Certes l’idée était intéressante de montrer que des nazis coupables de crimes monstrueux, pouvaient vivre une vie de famille tout a fait tranquille et ordinaire, juste à coté du camp de concentration ou ils commettaient l’impensable, mais malheureusement la mise en scène assez spéciale devient très vite assez lassante, avec une suite de longues scènes d’une grande banalité qui nous plongent rapidement dans l’ennui. Un excellent sujet ne suffit pas pour faire un bon film, et les critiques me semblent très exagérément positives…
Une autre façon de présenter cette horrible page de l'histoire. Des effets particuliers qu'on peut ne pas apprécier mais personnellement j'ai bien ressenti les propos. Quelques longueurs qui restent intéressantes.